Aujourd’hui, Le Monde nous apprend que le ministère de la Justice a lancé un appel d’offres pour équiper les cellules des prisons françaises en téléphone.
Après les évènements intolérables survenus hier à Champigny, la seule réponse du Ministre de la Justice est donc d’assurer davantage de confort aux détenus avec une décision d’une stupidité sans doute jamais atteinte.
Cette décision va engendrer deux problèmes :
- La fragilisation du système carcéral avec un risque d’évasion accru ;
- L’abandon de la notion d’isolement d’un milieu défavorable avec la possibilité donnée aux malfrats de piloter leurs trafics depuis les murs de la prison.
Par son idéologie laxiste teintée de fausse compassion, le gouvernement, dans la droite lignée de son prédécesseur, a choisi son camp : celui des bandes qui dévalisent, violentent ou dépouillent dans nos quartiers, celui des caïds et des voyous qui pourrissent la vie de nos concitoyens.
Alors que le niveau d’insécurité dans notre pays n’a jamais été aussi haut, je propose 11 mesures immédiates :
- Abroger les lois Dati et Taubira, créer 40 000 places de prison supplémentaires et recruter 5000 gardiens de prison
- Expulser tout étranger condamné
- Instaurer des peines planchers de prison ferme pour toutes agressions (du jet de pierres aux coups et blessures…) de fonctionnaires de police, de gendarmerie ou de pompiers et la détention préventive pour les auteurs de ces actes jusqu’à leur procès.
- Limiter le recours au sursis sans incarcération à 2 jugements : le recours au sursis ne pourra être appliqué qu’à deux reprises, la troisième condamnation entraînant automatiquement la résiliation du sursis même si la nature des faits est différente.
- Poser comme principe, sauf cas exceptionnel, le mandat de dépôt à l’audience de jugement quand il y a condamnation à une peine de prison ferme
- Renforcer les pouvoirs du renseignement pénitentiaire
- Définir une politique ambitieuse de sécurité et de dignité pour les détenus et l’Administration Pénitentiaire par l’application sans exception du principe d’un détenu par cellule : cette mesure est indispensable et essentielle pour respecter les lois existantes, éviter la promiscuité entre détenus et garantir leurs intimités et éviter la radicalisation
- Développer le travail en prison pour faciliter la réinsertion
- Rétablir le costume pénitentiaire indispensable à l’égalité de traitement des détenus, éviter les signes distinctifs religieux
- Installer des brouilleurs de manière systématique pour rendre inutilisable les téléphones portables qui entrent en prison et remettre les fouilles corporelles après chaque visite
- Supprimer le système de la cantine et celui de l’épicerie et revoir la procédure relative aux colis reçus en provenance de l’extérieur. Les systèmes de la cantine et de l’épicerie ne visent qu’à acheter la paix dans les prisons en améliorant de façon inégalitaire le sort des détenus en permettant plus de confort (notamment alimentaire) à ceux qui peuvent se le permettre financièrement. Ce dispositif foncièrement inégalitaire ne peut être cautionné par l’Etat qui a la charge de l’hébergement et de l’alimentation des détenus
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France