Les frais d’incidents bancaires sanctionnent des familles déjà fragilisées par des revenus très faibles, par des accidents de la vie : chômage, séparation, maladies… et grèvent fortement leur pouvoir d’achat.
Les frais d’incidents bancaires ont généré 6,5 milliards d’euros de chiffre d’affaire pour les banques en 2016.
Ces frais impactent surtout les familles des classes moyennes et populaires : 4 à 8 millions de français.
La mesure « Offre Client fragile » (OCF) mise en place en 2017 qui était proposée à 3,6 millions de personnes n’a été acceptée que par 350 000.
Cette offre est en effet très contraignante et stigmatisante : pas de découvert, pas de chéquier, carte bancaire limitée. Il s’agit en réalité de supprimer les services bancaires basiques pour les ménages aux revenus modestes.
Début septembre, le ministre de l’économie a introduit un plafonnement annuel des frais d’incidents bancaires, action positive mais qui ne touche que les personnes bénéficiant de l’OCF.
Debout la France demande que cette action de protection contre l’accumulation des frais d’incidents bancaires dépasse la portée de la mesure de l’Offre Client Fragile et concerne tous les Français. En effet le poids des frais bancaires sur le pouvoir d’achat est en moyenne de 200 euros par an !
La réalité que le gouvernement ne veut pas affronter est que les tarifs des frais bancaires actuels ne sont tout simplement pas justifiés. Par ailleurs, ces frais sont imposés d’une manière autoritaire, sans préavis ni contestation possible, à la discrétion du banquier ! D’une part, les banques utilisent leur pouvoir sur la gestion des comptes bancaires des Français pour tondre leurs clients et , d’autre part, l’uniformité des frais bancaires démontre clairement que les différentes banques s’entendent sur le dos des Français sans concurrence possible !
Les banques devraient retourner à leur métier de base, à savoir le financement de l’économie réelle, de nos PME et artisans. Les clients ne confient pas leur argent aux banques pour qu’elles jouent au casino sur le dos des épargnants.
Debout la France, constate que les banques françaises sont devenues dépendantes du Chiffre d’Affaire que leur rapporte les frais d’incidents bancaires et demande en conséquence une législation contraignante pour les banques.
Cécile Bayle de Jessé
Membre du bureau Debout la France
Déléguée nationale à l’épanouissement familial