En décembre dernier, Nicolas Dupont-Aignan interrogeait à l’Assemblée nationale Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales et de la santé, sur les avancées de la réforme de la formation en masso-kinésithérapie. Elle faisait suite à une manifestation des étudiants en novembre souhaitant une évolution de leur formation.
Hier, vendredi 25 janvier 2013, Marisol Touraine et Geneviève Fioraso, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, ont décidé de faire régresser la formation en masso-kinésithérapie. Elles ont en effet arrêté, après un arbitrage commun qui n’a pas pris en considération les revendications étudiantes, la reconnaissance du diplôme de masso-kinésithérapeute au grade de licence. Un véritable déni de réalité !
Mais ce n’est pas tout. Comme le souligne exactement la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (FNEK), aucun effort n’a non plus été opéré par le gouvernement en vue de l’intégration universitaire des instituts de formation et aucune harmonisation de la sélection ne fut décidée.
Le constat est donc déplorable. Une véritable rupture du principe d’égalité est opérée par le gouvernement Ayrault qui ne remet pas en cause les classes préparatoires privées très couteuses, et donc facteur aggravant de sélection sociale, et qui va jusqu’à les soutenir par l’attribution de crédits européens.
On peut donc légitimement se demander où est passé l’esprit démocratique des socialistes, surtout lorsque l’on sait qu’ils admettent l’inégalité de droits qu’il existe entre les étudiants en kinésithérapie et leurs collèges universitaires. François Hollande aurait donc, comme pour la France, que très peu d’ambition pour cette profession qui pourtant gagne en importance face aux besoins croissants de notre population vieillissante.
C’est pourquoi Debout la République et Nicolas Dupont-Aignan soutiennent les revendications de la FNEK.
Nous exigeons qu’un réel statut de l’étudiant kinésithérapeute inséré à la logique LMD soit arrêté, et que le niveau de formation soit justement évalué par une reconnaissance au grade de master 1 de la formation initiale et au grade de master 2 de celle avancée.
Nous demandons aussi que « l’accélération de l’intégration universitaire », promise par le gouvernement, soit réellement opérée pour que les étudiants puissent, par exemple, bénéficier de l’indépendance du CHU et avoir la possibilité d’accéder aux laboratoires de recherche.
Mais nous déplorons que les revendications des étudiants en masso-kinésithérapie ne soient que la partie émergée d’un iceberg qui cache sous l’océan de nombreux autres étudiants sans statuts qui se sont multipliés avec la privatisation accrue sans cadre ni mesure de l’enseignement supérieur. Il sera donc nécessaire d’insérer cette question aux états généraux de l’enseignement supérieur que Debout la République appelle de ses vœux.