Depuis le dimanche 29 novembre, le monde est réuni à Paris dans le cadre de la COP 21.
L’Humanité est entrée dans une nouvelle ère. Pour la première fois de son évolution les activités humaines sont susceptibles d’influencer les grands équilibres de la vie sur Terre : désertification, réchauffement climatique ….. De nombreuses espèces sont directement menacées, les ressources naturelles accumulées sur la planète depuis des millions d’années sont consommées à un rythme insoutenable. Notre modèle de développement montre des signes évidents de rupture : l’accès à l’eau potable, la question de la suffisance alimentaire, la sûreté nucléaire, la question démographique….
Aujourd’hui, il est légitime de s’interroger sur les risques de mise en danger de survie de notre espèce. Face à ce constat nous avons schématiquement trois voies à éviter.
Celle de la décroissance, prônée par un courant intellectuel qui a émergé dès la fin du XIXème siècle pour se renforcer au cours du XXème. Ce courant, au demeurant tout à fait respectable, est pourtant loin de séduire et de répondre aux aspirations générales.
Celle de l’indifférence, mélange d’inconscience et d’excès de confiance qui conduit à l’inaction. C’est malheureusement la voie actuellement suivie par une majorité de nos dirigeants.
Celle des faux semblants, des sommets internationaux, conférences d’experts, qui accouchent au mieux de meurettes et de politiques d’affichage ; c’est au fond la politique de ceux qui considèrent l’écologie comme un fil à la patte de l’économie et qui se livrent à un Green Washing de circonstance.
Chacun de ces courants se nourrissant de leur excès respectifs.
La quatrième voie est celle du pragmatisme considérant la nécessité d’inventer un nouveau modèle de développement qui définisse la hiérarchie des perspectives pour placer l’écologie au cœur des projets de société et non la reléguer au rang de gadget ou d’alibi .
Il s’agit de bâtir un modèle basé sur les progrès scientifiques et techniques capable de répondre aux défis auxquels est confronté l’humanité. Ce modèle ne peut pas seulement compter sur la seule providence ou sur la seule capacité du marché mais bien sur l’intervention volontariste de l’Etat capable de fixer les objectifs prioritaires, indépendamment des lobbys de créer et d’organiser les conditions du progrès.
C’est cette voie, celle de l’écologie active que nous devons proposer. Mais au lieu de mobiliser notre énergie dans cette direction vertueuse, se dresse devant nous de nombreux écueils de l’écologie punitive et de l’écologie gadget, tel un écran de fumée.
Des politiques gadgets et anti-sociales comme par exemple la prime véhicule électrique qui est attribuée sur un segment très limite de véhicules, concerne un public très fléché et sans condition de ressources et qui conduit à un effet de boboïsation écologique. Le triste constat du vieillissement du parc automobile signe l’échec de cette politique. De plus les automobilistes les plus modestes, ceux qui ne peuvent se passer de l’automobile ceux qui n’ont plus les moyens de renouveler leur véhicules, sont dénoncés, stigmatisés et bientôt sanctionnés au lieu d’être accompagnés !
Les collectivités locales sont étranglées par une cure d’austérité sans précèdent, elles devraient au contraire impulser à l’échelle locale un faisceau d’initiatives et d’investissements en faveur de la transition écologique. Qui construit des parkings de proximité ? Qui introduit le bio dans les cantines ? Qui protège et valorise les espaces naturels ….etc. Si ce ne sont les collectivités ?
La politique énergétique n’est pas conduite de façon rationnelle mais dogmatique ! Le tout éolien et le retrait du nucléaire illustrent cette dangereuse bataille idéologique ; là où le pragmatisme et le bon sens devrait animer la réflexion et l’initiative.
L’organisation du territoire, ou plutôt la désorganisation du territoire, est un puissant écueil, source de nombreux handicaps écologiques en matière de déplacement, de circuits de production /consommation.
Les politiques menées ne sont parfois que des écrans de fumée. Il en va ainsi par exemple de la réduction de l’usage des pesticides prétexte à de nombreuses déclaration et promesses, …mais que le constat d’une consommation toujours croissante vient démentir. Les scandales alimentaires successifs illustrent l’opacité du système, le manque de moyen de contrôle, le contournement des règles dans un marché ouvert dérégulé promis aux appétits mercantiles.
La volonté de sûreté écologique et sanitaire est battue en brèche par la pression des lobbys.
Au-dessus de nos intérêts planent les accords internationaux en préparation tel que le traite trans-Atlantique avec pour résultat une dérégulation supplémentaires et l’ouverture à la médiocrité alimentaire en lieu et place du principe de qualité–sécurité que nous devrions promouvoir.
Tout est fait pour rendre l’écologie impopulaire à coup de taxes , de contraintes et de mesures injustes ou inappropriées taxant notre économie et protégeant les concurrences déloyales qui contournent nos règles et inondent nos marchés.
Oui, on nous accusera de dresser un tableau trop sombre de la situation mais ce n’est qu’une réalité appelant à l’engagement pour une politique positive, indépendante et coopérative.
En se fixant l’objectif de réduire à par deux les émissions de CO2 des principaux émetteurs de gaz à effet de serre à savoir le logement et les transports, nous rendrions aux français un pouvoir d’achat conséquent, réinvesti dans l’économie et source de croissance, nous améliorons l’indépendance énergétique, nous réduisons les effets sanitaires de la pollution atmosphérique.
En accompagnant les collectivités locales qui mettent en place la transition écologique, les cantines bio, la préservation des espaces naturels …
En mettant la priorité sur les politiques de qualité sécurité alimentaire mais aussi électro- magnétique, en soutenant les politiques permettant le développement d’une nouvelle économie plus circulaire, en menant une politique active pour bannir la souffrance animale.
Ainsi ces objectifs pourraient se concrétiser grâce à 6 premières grandes mesures prioritaires.
– Investir massivement dans les énergies de demain en lien préférentiel avec notre outil industriel, en lançant un vaste plan d’économies d’énergies, permettant l’essor d’une économie de-carbonée et réduisant les émissions de GES.
– Renouveler le parc automobile pour réduire la consommation énergétique et rendre du pouvoir d’achat aux Français par une prime incitative au remplacement d’un véhicule âgé et polluant. Objectif réduire par deux la consommation moyenne !
– Développer un plan d’épargne vert logement bonifié pour réduire la consommation énergétique des habitations des Français et rendre du pouvoir d’achat aux citoyens. (Objectif diriger l’épargne des français vers ce secteur prioritaire et diviser par deux la consommation énergétique moyenne des logements)
– Aménager durablement le territoire pour améliorer les déplacements et la qualité de vie des Français.
– Instaurer une Dotation Globale de Fonctionnement (DGF VERTE contractualisée) pour accompagner et encourager les collectivités locales sur le chemin de la transition environnementale.
– Instaurer une TVA circulaire pour encourager à la réparation, au recyclage de nos objets et à l’économie circulaire.
L’écologie ne peut se réduire à des grands discours. Il faut des objectifs concrets, actes concrets des propositions concrètes !