Le jeudi 4 octobre 2018,
La Constitution de la Vème République fête ses 60 ans : les Constituants ont offert à la France une stabilité inédite, en la faisant reposer sur un exécutif fort, mais responsable devant le peuple. Les Français ont effectivement bénéficié d’importants pouvoirs démocratiques, notamment à travers le vote présidentiel et le recours fréquent au référendum.
Malheureusement, ces dernières décennies, nos dirigeants ont méprisé le pouvoir démocratique des Français et l’ont transféré à des organisations supranationales non élues, comme l’Union européenne. Au gré des révisions constitutionnelles, ils ont dépossédé la France de la maitrise de ses lois, de son budget, de sa monnaie, de ses frontières, etc.
En ce 60ème anniversaire, Emmanuel Macron a déclaré vouloir relancer sa réforme des institutions, qui dénaturera davantage encore notre Constitution. Il est le digne héritier de ceux qui ont cassé l’esprit de la Vème République. Aujourd’hui, son hommage à la Constitution apparait comme l’hommage rendu à un défunt par ses assassins.
Afin de remettre notre République au service des Français, nous défendons avec le Sénateur Jean-Louis Masson la modernisation de notre Constitution en proposant de l’adapter aux défis contemporains et aux nouvelles attentes des citoyens. C’est pourquoi nous avons porté en juillet dernier un projet qui restaure le principe fondamental de notre République : le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple :
1/ La réaffirmation de la souveraineté nationale sur le droit européen et international.
2/ Le respect de la démocratie directe avec le renforcement du référendum ordinaire et la création d’un vrai référendum d’initiative populaire sans le verrou parlementaire actuel.
3/ Un scrutin proportionnel « compensatoire » aux élections législatives afin de réserver les sièges concernés aux forces politiques sous-représentées par le scrutin majoritaire.
4/ La reconnaissance du vote blanc et l’imposition du casier judiciaire vierge pour les élus.
5/ La création d’une « banque de la démocratie » qui est indispensable pour garantir l’égal accès au financement électoral sans discrimination au détriment de certains partis ni influence des grandes banques.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout La France