FLORANGE, 24 février 2012 (AFP) – Le candidat souverainiste à la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), a préconisé d'"instaurer, tout de suite, une taxe sur les aciers +low cost+ pour sauver Florange", en rencontrant vendredi les salariés de l'usine ArcelorMittal menacée de fermeture.
"Il faut dresser des barrières douanières pour protéger la fabrication des aciers de qualité produits à Florange", a-t-il poursuivi dans un dialogue à bâtons rompus avec une centaine de métallos bloquant les expéditions du site.
M. Dupont-Aignan a également assuré qu'il voterait une loi obligeant les entreprises à céder les unités de production dont elles souhaitaient se désengager, une proposition avancée quelques heures auparavant à Florange par François Hollande.
"Je voterai en faveur d'une telle loi même si (M.) Hollande est, en l'espèce, parfaitement hypocrite ", a-t-il dit. "N'oubliez pas que ce candidat a voté tous les traités internationaux libéralisant le marché", a-t-il expliqué à son auditoire.
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Lui (M. Hollande), Nicolas Sarkozy et François Bayrou sont tous pour le libre-échange. Tous des pyromanes-pompiers", a ironisé le candidat de Debout la République en rappelant qu'il avait été "parmi les seuls députés" en 2006 à voter contre la cession d'Arcelor au groupe indien Mittal.
M. Dupont-Aignan a enfin estimé que si les deux haut-fourneaux de Florange ne redémarraient pas avant les élections (présidentielle et législatives, ndlr), le site (lorrain) serait "mort".
A l'issue de sa visite, l'intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC a indiqué que le blocus des expéditions de l'usine engagé jeudi serait levé vendredi "vers 21H00". Elle a parallèlement annoncé, sans les dévoiler, de nouvelles actions "coup de poing" pour la semaine prochaine.