Pour “l’Europe des peuples”, Maxime Thiebaut choisit Dupont-Aignan

Maxime a 21 ans. Il habite en Saône-et-Loire (71) où il étudie le droit et les sciences politiques. Il rentre tout juste d'Allemagne où il a passé un semestre dans le cadre de programme ERASMUS. Il se dit « très ouvert sur l'Europe, mais une Europe des Nations qui coopèrent et qui respecte ses différences et cultures ». En avril, il votera pour Nicolas Dupont-Aignan.

Vous êtes engagé aux côté de Nicolas Dupont-Aignan (NDA) au sein de "Debout la République ". Quand et pour quelles raisons avez vous fait ce choix ?

Pendant la campagne des européennes, en juin 2009. Alors que je passais mon bac, j’ai découvert le personnage lors de mes lectures sur Internet. Je n’irai pas jusqu’à dire que ce fut le coup de foudre mais, issu d’une famille attachée aux valeurs de travail et de mérite, j’ai eu l’impression de lire mes propres convictions. Son argumentaire républicain et ses idées gaullistes m’ont tout de suite attiré. Je n’ai donc pas tardé à adhérer à ce jeune mouvement, séduit par son combat pour l’indépendance de la France et la liberté des Français, loin de tout extrémisme.

On dit souvent que NDA est un "souverainiste", voire un "eurosceptique". Est-il anti-européen?

La véritable question est de savoir qui est ce « on ». Je pense avoir la réponse. Ce sont ceux qui – soutenus par Sarkozy, Bayrou et Hollande – ont construit cette Europe sans les peuples, cette Europe au service des lobbys, des acteurs financiers, bancaires, et du libre-échange déloyal, qui conduit à l’esclavagisme dans les pays émergents et aux délocalisations en France.

Alors oui, NDA condamne cette construction européenne car il défend une Europe des peuples, une Europe des Nations, une Europe de la démocratie. C’est-à-dire une Europe qui respecte le « non » des Français lorsqu’ils s’expriment par référendum. C'est-à-dire une Europe qui se construit sur des projets concrets comme l’ont fait Charles de Gaulle et Konrad Adenauer avec Airbus, seule véritable réussite. Il est donc en réalité le seul défenseur de l'Europe car en oubliant les peuples, l'UMP et le PS détruisent la belle idée de l'Europe et font le jeu des anti-européens.

Quant au terme « souverainiste », ce dernier est très souvent utilisé pour ringardiser à tort Nicolas Dupont-Aignan. Mais on oublie que la démocratie ne peut s’exercer que dans le cadre de la souveraineté nationale !

Votre candidat souhaite sortir de l'euro, une monnaie existe depuis maintenant dix ans. On a demandé aux citoyens  de l’eurozone de lourds sacrifices au nom de la survie de l’euro. Ne pensez-vous pas que le sentiment d'échec serait très grand chez les Français  en cas d’abandon de cette devise ?

Je vois que nous avons toujours à faire au même « on » qui a tout raté dans la construction européenne et qui veut sauver un euro qui ne fonctionne pas, car est une monnaie unique imposée à des économies à la productivité différente. Les Français ne connaitront certainement pas ce sentiment d’échec. Ils ont eux-mêmes remis en cause tous les traités, et donc l’euro, en votant « non » au traité constitutionnel en 2005, Référendum qui ne fut pas respecté par l’UMP et le PS avec la ratification du traité de Lisbonne de 2007. En réalité, l’échec est l’euro lui-même ! Il a conduit à la suppression de près de 600 000 emplois industriels en dix ans rien que pour la France. Il nous oblige à emprunter à des taux d’intérêts exorbitants auprès des banques privées alors que nous pourrions le faire gratuitement auprès de la banque de France. Ceci conduit l’Etat à utiliser l’argent tiré de nos impôts pour rembourser des milliards d’euros d’intérêts aux banques. Les Français se serrent la ceinture et paient donc des impôts non plus pour financer les professeurs ou les infirmières mais pour engraisser les banques !

Alors oui, je le pense intimement, la fin de l’euro est condition nécessaire de la survie de l’Europe. Le passage à une monnaie commune, un « eurofranc »,par la reprise de notre souveraineté monétaire, redonnerait du souffle à notre économie et guiderait les Français vers la voie du progrès.

Quelles sont les autres propositions de votre candidat, outre la sortie de l'euro, bien connue ?

Vous savez, la sortie de l’euro n’est qu’un outil permettant la mise en place d’un projet social basé sur une France libre coopérant avec les autres pays d’Europe autour de projets à la carte réalistes et concrets. La question n’est d’ailleurs plus de savoir s’il faut en sortir ou non, mais comment et dans quelle mesure.  Les réelles propositions de Nicolas Dupont-Aignan ont donc pour finalité une France de grands projets basés sur le temps et la réflexion – et non sur le paraitre – comme l’a fait le Général de Gaulle avec par exemple le réaménagement du territoire ou Airbus.

Sans en faire le catalogue, les propositions de notre candidat ont pour objectif de réinstaurer la vertu en politique en sortant de ce zapping électoraliste que manient avec excellence l’UMP, le PS ou le FN. C’est donc revenir aux fondamentaux en redonnant à notre Ecole ses lettres de noblesse pour qu’en sortent des citoyens et non des consommateurs. C’est défendre la laïcité mais aussi le mérite et le travail sans pour autant délaisser ceux qui sont en difficulté. C’est sauver ce principe de solidarité qui permet à nos âgés de vivre dignement leur retraite et à nos malades d’être soignés. C’est en sorte protéger notre pays – ses industries et ses agriculteurs – comme on protège sa famille en « bon père de famille » tout en confirmant « la vocation internationale de la France ». C’est donc revenir aux fondamentaux pour défendre un progressisme que nos politiques ont oublié de proposer en cette période électorale.

Sur certains points – notamment sur l'euro – le discours de votre candidat rejoint celui de Marine Le Pen. Un rapprochement vous semble-t-il envisageable ?

Je me félicite de voir Marine Le Pen nous rejoindre sur certains points, tels que la souveraineté monétaire, que NDA défend depuis toujours. Et elle n’est pas la seule. Montebourg, lors de la campagne des primaires socialistes, nous en a fait la démonstration. Dommage qu’il ait préféré la politique politicienne à ses convictions en décidant désormais de soutenir François Hollande.

Mais la question d’un rapprochement avec Marine Le Pen me semble hors contexte. Tout le monde sait que le Front National et les gaullistes n’ont rien à voir. « Debout La République » défend un projet de société totalement différent de celui du FN.

Et puis, en toute franchise, nous savons tous que la France ne sera sauvée que par un candidat qui saura rassembler les français et non un qui les divisera. Je suis convaincu que seul Nicolas Dupont-Aignan en est capable. En fait, je pense que Marine Le Pen reste prisonnière du Front National.

Quant à Nicolas Sarkozy, NDA a eu l’occasion d’en dire beaucoup de mal. Doit-on en déduire que tout rapprochement au second tour est impossible ? Dans ce cas, quel sera votre choix personnel le 6 mai 2012 ?

Nicolas Dupont-Aignan reproche à Sarkozy, à Hollande et à Bayrou d’avoir signé tous les traités européistes et mondialistes qui interdisent au président de la République et au Parlement de tenir le volant de la voiture France. Mais cela ne les empêche pas de parader dans les usines ou de jouer les hypocrites devant les agriculteurs ! Au fond, lorsque vous les examinez, vous remarquez au fond que Bayrou, Hollande et Sarkozy sont comme « cul et chemise » ou « copains comme cochons ».

Alors au second tour, je voterai donc pour Nicolas Dupont-Aignan car je sais que les Français auront le courage de voter pour un homme différent et n’écouteront pas des sondages qui n’ont pour objectif que de les priver de leur droit de vote !

 

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