Ces 10 et 11 juillet, la France a accueilli le nouveau consortium de travail sur le Portefeuille d’Identité Numérique avec ministères, grandes entreprises, dont des banques … membres représentants de 19 pays de l’Union Européenne et … de l’Ukraine … C’est le quatrième consortium sur ce sujet (certains impliquant aussi des pays non membres de l’UE comme le Royaume-Uni), POTENTIAL ciblant les usages “citoyens” en étant co-présidé par la France et l’Allemagne devenus dorénavant inséparables !
Remarquons, en ayant l’œil, que Samsung Electronics France a été rajouté en fin de liste pour la France alors que la liste agrège les acteurs par pays, notre nation étant en tête du tableau. Volonté ou seulement ajout de dernière minute ?
Les résultats de ces “tests” sont attendus fin 2025.
Peut-être que d’ici là, la Commission européenne et ses commissaires tout puissants, rebattront les cartes face à une proposition d’outre-Atlantique, déjà toute prête, et ce, pour confirmer notre totale soumission aux technologies américaines ? Ceci ferait de POTENTIAL, comme des trois autres actions, un gage d’implication intra-européenne déjà tué dans l’œuf à l’image des tentatives de bâtir un Cloud souverain européen (le consortium moribond et poussif nommé GAIA-X).
Drôle de date retenue, le jour même où l’UE revalidait le transfert de nos données personnelles vers les Etats-Unis avec, soi-disant, de nouveaux gages américains pour contourner la législation extraterritoriale : troisième tentative menacée d’une décision d’annulation.
6 usages initiaux, totalement dématérialisés, seront testés :
– Prouver son identité électroniquement,
– Ouvrir un compte bancaire,
– Obtenir une ligne téléphonique mobile,
– Délivrer une preuve du droit de conduire,
– Accéder à la signature électronique de contrats,
– Permettre la prescription médicale électronique.
Fort des constats de mainmise de la commission sur le sujet numérique, deux préceptes majeurs pourraient être posés alors que le mot “souveraineté” est omniprésent et parfois galvaudé.
D’abord, le recours à ce portefeuille numérique ne saurait devenir obligatoire aux citoyens français pour des opérations administratives ou privées avec toujours la conservation d’une alternative non numérique suivant le souhait régalien de l’usager ?
Le deuxième, que les nouveaux arrivants, migrants, étrangers sur notre territoire aient, eux, l’obligation d’utilisation de tels outils, distincts de ceux des citoyens, mais bâtis sur les mêmes services pour justement contrecarrer la fraude (à la Carte Vitale en particulier) ?
De mettre tous nos papiers administratifs, d’identité, de diplômes, de données médicales dans un lieu centralisé est un danger de dérive si l’Union européenne décidait de brancher dessus des Pass (vaccinaux, sanitaires, de mobilité, de droit au travail, de dépenses) et des Crédits Sociaux (carbone, mobilité, “éthique” de respect des dogmes de la doxa …).
Ce n’est donc pas l’outil numérique, formidable avancée technique de nos civilisations, qui est dangereux, mais le contrôle sous-jacent qui rapidement utiliserait ce canal unique pour restreindre nos droits fondamentaux : de déplacement, de dépense, de liberté de conscience.
Attendons déjà les résultats du DSA (Digital Service Act) qui donnera ses premières marques en cette fin d’année 2023 avec l’action de l’ECAT, une agence européenne chargée de vérifier, de valider, les outils des GAFAM et des géants du numérique contre les “abus” des réseaux sociaux et des plateformes numériques …
POTENTIAL le Portefeuille et l’Identité Numérique Européenne sur les rails : LA FIN DES LIBERTES
Actualités1 septembre 2023