Dans le cadre de la mise en place de la Police de Sécurité du Quotidien, le Ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, s’est rendu aujourd’hui, mardi 18 septembre, dans le quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes.
L’objectif de ce déplacement est de mettre en place un des trente premiers « Quartiers de Reconquête Républicaine » et communiquer sur l’arrivée de policiers supplémentaires, annoncée en février dernier par le gouvernement.
Le choix du quartier des Tarterêts ne pose pas de question particulière : violence en hausse, trafics de stupéfiants persistants, affrontement de bandes, augmentation du nombre d’incendies de véhicules et de poubelles, etc. Mais les recrutements annoncés sont en deçà des besoins et proviennent pour une part de redéploiements qui affaiblissent d’autres commissariats.
A titre d’exemple, le commissariat de Corbeil-Essonnes se verra attribuer 30 agents supplémentaires cette année, faisant passer ses effectifs de 99 à 129 gradés et gardiens de la paix, alors que le commissariat voisin d’Evry, a perdu 61 gradés et gardiens de la paix depuis 2009 ! Pire, le département de l’Essonne a vu ses effectifs diminuer de 40 fonctionnaires depuis 2017 et 161 depuis 2009.
300 fonctionnaires supplémentaires pour 15 quartiers sensibles sur tout territoire national, nous sommes loin des 10 000 policiers et gendarmes promis par le Président de la République lors de l’élection présidentielle et indispensables pour rétablir l’ordre public.
La manœuvre est grossière, 15 quartiers pour les caméras et la presse pendant que le reste du pays subit une réduction drastique et constante des effectifs de police et de gendarmerie depuis des années.
Cette « Reconquête républicaine » est ainsi l’arbre qui cache la forêt de l’abandon de nos forces de l’ordre.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France