A l’issue du Conseil des ministres, Stéphane Le Foll a présenté son plan d’aide aux éleveurs. L’Etat va débloquer 600 millions d’euros dont 100 millions d’annulations de charges et de cotisations et 500 millions d’euros de reports. Le gouvernement reste ainsi fidèle aux traditionnelles avances de trésorerie qui ne résolvent rien sur le long terme. Il n’offre qu’une bouffée d’air ponctuelle pour passer l’été qui ne permet toujours pas aux agriculteurs de vivre simplement de leur travail.
« Nous sommes dans un marché européen et ça ne se discute pas » déclarait-il lors de sa conférence de presse de mardi soir. Et bien si, justement, cela se discute. C’est même la question centrale qu’il faut poser. L’agriculture française est menacée d’extinction si l’on continue de subir la concurrence déloyale permise par le marché européen.
Monsieur Le Foll reprend exactement la même politique que celle instaurée avant lui par Bruno Le Maire en 2009. La suppression des quotas laitiers et des prix planchers pour les filières porcines et bovines, l’ouverture totale de nos frontières aux productions étrangères, l’emploi de travailleurs détachés et sous-payés. Dans le même temps, nos gouvernements imposent par idéologie des charges salariales démesurées et des normes envahissantes.
Aujourd’hui, l’Etat n’est plus en mesure de réglementer les prix ni de permettre l’exercice d’une concurrence à armes égales avec nos partenaires européens. Le Ministre comme le Président de la République en sont réduit à organiser d’improbables tables rondes et à implorer les grandes surfaces de mieux rémunérer les éleveurs. Par manque de courage et incapacité à s’attaquer à la question de la compétitivité de notre agriculture, le sujet sera de nouveau sur la table. Le Roi est nu et les éleveurs disparaissent en silence.
Avec les éleveurs, ce sont 900 000 emplois directs et indirects qui sont menacés. C’est l’autosuffisance et la qualité alimentaire qui sont attaquées. C’est le modèle français d’éleveurs, répartis sur tout notre territoire, faisant vivre la ruralité et protégeant nos paysages qui pourrait disparaître.
Aider pour quelques mois les éleveurs n’est pas suffisant. Il faut durablement sauver le modèle français de l’élevage.
Anne Boissel
Eleveuse laitière
Maire de Saon
Vice-présidente Debout la France
Anne Boissel : Eleveuse laitière, Maire et engagée pour sa région
Anne Boissel (40 ans), mariée et mère de trois enfants, exerce la profession d'agricultrice sur une exploitation laitière et céréalière du Calvados. Diplômée d'un Master en Sciences Comptables et Financières à l'IAE de Caen, elle a très tôt pris conscience des difficultés que vivent au quotidien les Normands et en particulier les agriculteurs.
En 2009, elle était déjà au cœur du combat des producteurs laitiers contre la volonté de l'Union européenne, appuyée Bruno Le Maire et le gouvernement de l'époque, de supprimer les quotas laitier et les prix plancher. Les faits lui ont malheureusement donné raison.
Soucieuse d'agir pour le bien commun, elle est devenue Maire de sa commune de Saon depuis 2008. Consciente que le pouvoir est de plus en plus confisqué aux élus locaux et aux citoyens, elle s'est engagée auprès de Nicolas Dupont-Aignan, au sein de Debout la France, en tant que Déléguée à l'autosuffisance alimentaire. Reconnaissant son travail et ses convictions, elle a été élue Vice-Présidente du mouvement de la droite gaulliste.
Anne Boissel sera tête de liste dans le Calvados et en seconde position sur la liste régionale menée par Nicolas Calbrix.
Contact
Anne Boissel : 06 27 61 13 61
Nicolas Calbrix : 06 62 63 42 78