Petroplus : l’Etat doit empêcher la débandade économique
Cinq syndicats européens (CGT, CFDT, CGE/CGC, FGTB, UNIA) viennent de lancer un appel au secours auprès des États européens pour sauver les raffineries du groupe Suisse Petroplus. Alors que le gouvernement fait mine de vouloir lutter contre la désindustrialisation de notre pays, une occasion lui est donnée de transformer les mots en actes afin d'éviter un nouveau Gandrange.
Victime d’une concurrence déloyale des pays émergents qui ne respectent pas les mêmes normes sociales et environnementales que les pays européens, et privé de lignes de crédit par des banques ne remplissant plus leur fonction de financement de l’économie réelle, ce groupe fort de 2 500 salariés en Europe risque bien de disparaître purement et simplement.
Je me suis rendu le 16 décembre dernier sur le site Petroplus de Petit-Couronne où j'ai pris la parole devant des ouvriers révoltés contre l'abandon dont ils sont victimes de la part des pouvoirs publics.
Il devient urgent de mettre fin à la débandade économique. La séparation des banques de dépôt et d’investissement pour que le financement de l’économie réelle soit de nouveau assuré et l’instauration d’un protectionnisme intelligent pour empêcher la concurrence déloyale sont aujourd’hui une question de survie économique. Il faut notamment instaurer au plus vite une politique d'égalité de traitement entre les produits raffinés en Europe qui doivent à juste titre respecter des normes environnementales et de sécurité et les importations de produits finis venant de pays sans normes sociales ou environnementales.
Il faut que le gouvernement traduise très vite sa volonté affichée en actes concrets afin de mettre fin à un nivellement par le bas inacceptable.
Nicolas Dupont-Aignan,
Député de l’Essonne et candidat à la présidence de la République