Le ministre de l’Intérieur a pris un arrêté interdisant aux cafetiers et restaurateurs d’installer des écrans de télévision en extérieur sur leurs terrasses.
M. Cazeneuve, à l’identique de la politique incohérente du gouvernement auquel il appartient, prend les Français pour des abrutis et accessoirement pénalise fortement le chiffre d’affaire attendu par cette profession largement impactée par les attentats de novembre.
Si c’est l’état d’urgence qui motive cette décision, alors on ne comprend pas pourquoi depuis des mois des rassemblements publics, autorisés ou non, avec ou sans casseurs, sont tolérés par le même ministre. De plus, quelle différence y aura-t-il entre une terrasse pleine de clients sans écran de diffusion des matches de l’Euro 2016 et une terrasse pleine de clients avec un écran de télévision ! Les « fan-zones » seront très protégées, ce que ne seraient pas les terrasses ? Très bien, mais les abords de ces zones ?
Les voies d’accès verront des files d’attente considérables de supporteurs et de badauds qui s’y agglutineront avant les contrôles de sûreté offrant ainsi des cibles potentielles en grand nombre. Plutôt que les motifs de sûreté invoqués, ne s’agirait-il pas de drainer le maximum de consommateurs vers les zones délimitées et « sponsorisées » par des firmes commerciales qui s’y retrouveront largement grâce à la vente de leurs produits ?
En réalité, tout n’est que com’ ! La déchéance de nationalité un temps affirmée ? Pschouit !
L’état d’urgence ? Instauré, prolongé, surprolongé, finalement dévoyé puisque la rue est laissée est aux casseurs et manifestants de tous bords ou plutôt non, d’un seul !
La loi travail MKV (Macron-Khomri-Valls) ? Vidée, amendée, retournée et finalement imposée à coup de 49-3 en 1ère lecture ! Qu’en sera-t-il en seconde lecture dans la torpeur estivale lors de son retour du Sénat ?
Ce gouvernement va à vau-l’eau – ah les pédalos en vacances ! – le président distribue des milliards (qu’il n’a pas) par clientélisme et des médailles (qu’il a) aux « amis de la France » toujours par clientélisme.
Patrick Mignon
Vice-président de Debout La France