Panique générale à l’Élysée au vu des conclusions du rapport de la commission d’enquête Sénatoriale rendues publiques ce 20 Février.
Pointant notamment un manquement à l’exigence de vérité, une absence de saisine sur le fondement de l’article 40 du Code de Procédure Pénale en suite de l’affaire de la « Contrescarpe », une atteinte grave à la sécurité institutionnelle du Président de la République, le rapport dénonce in fine les singuliers agissements de certains des membres du cabinet Présidentiel et de hauts-fonctionnaires.
Le copinage malsain entretenu et poursuivi par la Président de la République avec Benalla, les déclarations du même Président se déclarant seul responsable et réclamant qu’on vienne « le chercher » interrogent légitimement les Français sur l’hypothèse d’une « protection Elyséenne » de l’individu mais tout aussi gravement sur la maturité de celui qui détient… le feu nucléaire !
La publication du rapport, déjà très sévère quant au mode de fonctionnement de l’Exécutif et préconisant que le Procureur de la République engage des poursuites, ne semblent pas émouvoir les mêmes qui persistent :
– Le Président, en suite de l’incarcération de Benalla, qui coïncide avec le dépôt du rapport, poursuit paradoxalement son amitié malsaine en s’érigeant, à présent, en avocat de ce dernier : il sollicite de l’indulgence pour Benalla. Bel exemple de Séparation des Pouvoirs que celui d’un Président qui, tout en reconnaissant ainsi la gravité des faits, tente d’orienter la conclusion Judiciaire de l’affaire !
– Un porte parole, le Sieur Griveaux, qui dénonce les contre-vérités contenues dans le rapport de la commission inventant le « fake » rapport du Sénat !
– Enfin, une Garde des Sceaux, ancien membre du Conseil Constitutionnel, qui intervient (sans doute au nom de la Séparation des Pouvoirs…) pour critiquer Le Sénat qui empiéterait sur l’Autorité Judiciaire, méconnaissant par là même la Constitution !
Ce qui semblait ressortir d’une certaine immaturité ne peut à présent empêcher de s’interroger sur le point de savoir pour quelles raisons la Présidence et l’Exécutif s’acharnent à défendre le sieur Benalla en décrédibilisant les Institutions de la République et l’image de la France ?
Il ne faudrait pas qu’au mépris affiché à l’égard du peuple constitutionnellement souverain, se superpose, à présent, le mépris exprimé des Institutions. Cela ferait « quand même beaucoup », pour plagier M. BAS, Président de la Commission d’enquête Sénatoriale.
Thierry Giorgio
Délégué National à la Justice rendue au nom du peuple Français