Cette nuit, un Français est mort sous les coups d'autres Français. Des membres de groupuscules fascisants ont tué un jeune militant d'extrême-gauche pour ses opinions politiques au coeur d'une embuscade tendue avec une grande lâcheté.
J'assure la famille et les proches de Clément Méric de toute ma compassion et ma solidarité.
Je salue la communion unanime de la classe politique devant cette tragédie. Cependant, cette unanimité ne peut dissimuler le climat délétère et hystérique qui embrase notre démocratie depuis que notre pays a sombré dans une récession durable.
Piégés par leur incompétence et leur refus de trouver des alternatives économiques et politiques à la crise, les partis au pouvoir ont sciemment divisé les Français sur les valeurs et le vivre ensemble. Ce faisant, ils ont ouvert la boite de pandore de la division.
Hollande avait promis une République à nouveau sereine, il n'a fait que multiplier les sujets de division là où un consensus doit toujours être possible. Les valeurs qui nous permettent de vivre ensemble sont bradées, des déclarations intempestives et irresponsables encouragent des groupuscules d'extrême-droite mais aussi d'extrême-gauche, à retrouver une place qu'on croyait appartenir a un passé révolu.
La barbarie a tué cette nuit, seule la responsabilité politique de tous peut prévenir d'autres tragédies.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République