La déception des partenaires sociaux est unanime à l’issue d’une séance de vœux présidentiels qui n’a rien clarifié du tout à propos du Pacte de responsabilité.
Ce grand flou montre ce qu’il faut penser du nouveau mantra présidentiel et confirme le sentiment d’amateurisme, pour ne pas dire de duplicité, qu’inspire la démarche.
Car comment croire au sérieux de ce prétendu grand dessein qui chiffre le nombre de créations d’emplois à un million le soir et à deux le lendemain matin ? Comment imaginer qu’une politique de déflation aggravée va générer une croissance capable de diminuer de 50 milliards les déficits publics et de supprimer 35 milliards de charges sociales ? Comment, enfin, prêter foi à la promesse d’embauches de la part d’entreprises qui affrontent à armes inégales les dévaluations compétitives des grandes devises mondiales et dont, seul, le volume du carnet de commande détermine de nouveaux recrutements ?
Mais à la vérité, François HOLLANDE, son gouvernement et sa majorité, croient-ils eux-mêmes un seul instant à ce Pacte cousu de fils blancs, dont le contenu ne sera précisé – ô hasard – qu’au printemps, c’est-à-dire en toute probabilité après les élections municipales et européennes !
Les Français ne se laisseront pas berner par cette grande entourloupe électorale qui, tout en donnant des gages de bonne conduite eurolibérale à Berlin et Bruxelles, vise surtout à sauver les meubles d’un pouvoir socialiste en totale situation d’échec.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne
Président de Debout la République