Grâce aux rumeurs dans la presse et à la lettre de cadrage émanant du Gouvernement, le contenu des ordonnances Macron se dessine peu à peu : la politique économique d’Emmanuel Macron annonce un véritable massacre social.
La réforme du Code du travail imposée cet été par ordonnance va précariser davantage encore notre société : atteinte à la stabilité de l’emploi en s’attaquant aux conditions de rupture des CDI, accroissement des tensions entre patrons et salariés, substitution aux accords de branches des accords d’entreprises dont les dérives et excès pourraient porter atteinte au quotidien des Français, etc. En prétendant rénover notre modèle social, Emmanuel Macron et son Gouvernement organisent en réalité sa régression.
Je déplore sincèrement cette vision purement financière de notre société, bien loin de l’humanisme dont se targuent les soutiens d’En Marche. Nous attendons du Gouvernement non pas qu’il facilite les licenciements et poursuive le désagrégement de notre modèle social, mais qu’il libère nos entreprises de l’asphyxie fiscale, règlementaire et de la concurrence déloyale.
Sans basculer dans le délire idéologique de l’ultra-flexibilité, nous demandons des mesures de bon sens afin d’encourager la création d’emplois et de richesses : rompre avec le matraquage fiscal qui étouffe notre économie, favoriser nos TPE et PME face à l’impunité des multinationales, supprimer la directive « travailleurs détachés », privilégier le « produit en France » dans la commande publique, inciter fiscalement les entreprises à relocaliser l’emploi en France, mettre un terme aux dysfonctionnements du RSI, alléger les contraintes administratives, assouplir les normes absurdes qui pénalisent la vie de nos entreprises, défiscaliser la rémunération des heures supplémentaires, etc.
A quelques jours des élections législatives, le Gouvernement fuit ses responsabilités en annonçant la présentation détaillée des ordonnances en Conseil des Ministres le 28 juin. Je réclame une totale transparence afin que les Français sachent à quelle sauce ils seront mangés s’ils accordent la majorité parlementaire à Emmanuel Macron.
Les 11 et 18 juin prochains, les candidats Debout la France constitueront une opposition à la fois crédible, sérieuse et constructive face à la philosophie du dumping social portée par les candidats En Marche et leurs alliés objectifs que sont Les Républicains et le Parti Socialiste.
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout La France
Député de l’Essonne