À la suite de la parution de l’article Baudets “Franse partners vinden ‘boreaal’ te ver gaan” dans le journal NRC du 29 mars 2019, je tiens à démentir totalement, sur le fond et sur la forme, les propos qui me sont attribués par Peter Vermaas.
Au-delà du démenti, je suis consterné et scandalisé par de telles méthodes contraires à toute éthique journalistique. Lors de nos courts échanges avec M. Vermaas, nous n’avons eu de cesse d’affirmer notre fierté de travailler avec Thierry Baudet et le Forum pour la Démocratie, en particulier parce que leur combat était étranger à tout extrémisme.
Revenons sur les faits.
J’étais présent lors d’une conférence de presse de Nicolas Dupont-Aignan organisée par l’Association de la Presse Etrangère en France le vendredi 29 mars à 9H00. Parmi les journalistes présents, M. Peter Vermaas. L’ensemble de la conférence de presse est disponible par enregistrement audio. Il est ainsi facile de constater que je n’ai jamais tenu les propos qui me sont attribués dans cet article lors de la conférence de presse.
Sur l’enregistrement, un échange entre M. Dupont-Aignan et M. Vermaas se produit à partir de 53.30, puis 1.02.10 sur la victoire de Thierry Baudet et du FvD aux élections provinciales et sénatoriales. M. Vermaas a alors évoqué le discours de victoire de M. Baudet. M. Vermaas a affirmé que Thierry Baudet avait fait référence à une « Europe boréale, c’est-à-dire une Europe blanche ». L’enregistrement audio est disponible pour le prouver.
C’est M. Vermaas seul qui a fait le lien entre cette fausse citation et l’Europe Blanche. Ne voyant pas l’objet de cette question, M. Dupont-Aignan a assuré que M. Baudet était étranger à tout extrémisme et s’est félicité d’être allié avec le FvD.
Or j’ai pu constater a posteriori que cette question était elle-même mensongère puisque dans le discours de victoire de Thierry Baudet le 21 mars, il n’est pas question « d’Europe Boréale » et encore moins « d’Europe Blanche » mais de « nations boréales » !
Compte tenu de cette propension à faire dire à Thierry Baudet ce qu’il n’a jamais dit, je comprends mieux comment M. Vermaas a pu faire la même chose avec mes propos !
M. Vermaas a donc choisi de déformer complétement l’échange informel que j’ai eu avec lui après la conférence de presse alors qu’il me remettait sa carte. Il m’a alors interrogé à nouveau sur l’emploi des termes « Europe boréale ». Ma réponse, donnée donc en « off », a été très claire et devant témoin.
- N’ayant ni lu ni entendu le discours dont il me parlait, je ne pouvais le commenter. Ce point est très important, puisque M. Vermaas m’a ensuite fait parvenir le discours par sms à 11h25 et que je n’ai fait aucun commentaire pour la simple raison que mon travail ne m’a pas laissé le temps de le lire.
- J’ai ajouté, comme l’avait dit Nicolas Dupont-Aignan lors de la conférence de presse, qu’il était à mes yeux « très bizarre, sinon impossible, que Thierry Baudet utilise les mots « Europe boréale » comme une référence à l’extrême-droite. » J’ai ajouté « je pense au contraire qu’il devait sans doute parler de l’Europe du Nord ou de l’Europe hanséo-baltique. »
- J’ai ajouté sur le ton de l’humour, que je savais que « le projet d’Europe des Nations que nous défendions avec Thierry Baudet ne pouvait être boréale puisqu’elle incluait les latins et les Grecs. »
Dans un deuxième temps, M. Vermaas m’a alors demandé si je savais que l’expression « Europe Boréale » avait été employée à plusieurs reprises par Jean-Marie Le Pen, ancien président du Front National avec lequel DLF n’a jamais travaillé et si je connaissais le sens de cette expression au sein de l’extrême droite en France.
J’ai alors répondu que oui, Jean-Marie le Pen l’avait employé dans ses innombrables provocations. J’ai précisé que « Jean-Marie Le Pen, compte tenu de sa culture historique française, savait très bien qu’il faisait référence aux théories du français Venner et de l’extrême droite païenne. »
Ainsi, je n’ai jamais fait AUCUN lien, même un lien indirect, entre la thèse abordée par Jean-Marie Le Pen et Thierry Baudet. Bien au contraire, tout mon propos était d’affirmer que M. Baudet ne pouvait être soupçonné d’avoir des liens idéologiques avec l’extrême droite.
Enfin, M. Vermaas a terminé ses questions en me disant que Thierry Baudet aurait cité Baudelaire pour justifier l’emploi du mot boréal. J’ai effectivement haussé les épaules en disant que j’ignorais si Baudelaire avait écrit un poème avec ce mot.
Mon haussement d’épaule est donc le seul élément de vérité d’un tissu de mensonges !
Jean-Philippe Tanguy
Délégué National Debout la France