Debout la France tient à rappeler sa condamnation sans ambiguité des dispositions contenues dans le projet de Loi NOTRe.
Ce projet de loi témoigne notamment d'une méconnaissance totale de ce qu'est le territoire national, de son besoin d'aménagement et de la nécessaire prise en compte des spécificités locales. En s'attaquant aux communes et à leurs compétences, en prétendant contraindre à la création de vastes et coûteuses intercommunalités, le Gouvernement est en réalité en train de mettre à bas le modèle français d'organisation du territoire.
Les intercommunalités qui verront demain le jour, dictées par des bureaucrates parisiens, imposées par des Préfets et aux mains de barons politiques locaux ne sauraient être des réponses crédibles aux enjeux économiques, sociaux, humains et politiques de notre temps. Bien au contraire elles représentent un nouvel outil de dépenses inutiles, de déshumanisation des politiques publiques et de confiscation de la démocratie locale.
Le renforcement des pouvoirs des intercommunalités au détriment de celui des communes, comme le renforcement des régions en lieu et place des départements, comme les transferts de charges non-compensées et les dotations amputées des collectivités locales, témoignent d'une volonté constante de rompre avec une architecture de l'organisation du territoire qui a fait ses preuves au cours de notre histoire et est notamment apparue en mesure de s'adapter à l'extraordinaire diversité de la France.
Pour se relever la France a au contraire besoin que l'Etat mette le réalisme, la proximité et l'adaptabilité au cœur de son projet politique d'aménagement du territoire.
Gaël Nofri
Conseiller municipal et métropolitain
Conseiller national en charge de l'aménagement du territoire