En proposant de répartir les trois années possibles de congé parental entre le père et la mère et une division par trois de la prime à la naissance à compter du deuxième enfant, le gouvernement s’attaque à la politique familiale qui a pourtant fait ses preuves en France.
La France possède un taux de fécondité supérieur à nombre de ses voisins, notamment grâce la possibilité donnée plus facilement que dans d’autres pays aux femmes de concilier leur vie familiale et leur vie professionnelle.
Sous prétexte d'égalité, le gouvernement veut permettre aux deux parents de se répartir le congé parental sans vouloir avouer qu’il espère que les pères seront moins nombreux que les mères à faire valoir ce droit afin de faire des économies. Rappelons que seul un père sur neuf réduit ou interrompt son activité professionnelle pendant au moins un mois pour profiter du congé parental !
Les Français auront donc une baisse du pouvoir d'achat puisqu'ils devront dépenser davantage en garderie.
La politique familiale française est la plus stable de toutes les politiques menées depuis 60 ans. Cette stabilité, par-delà les crises et les alternances, avaient patiemment bâti la confiance qui a permis à la natalité française de s’épanouir.
En la fragilisant, le gouvernement met à mal notre meilleur atout face au vieillissement de la population et au déficit des retraites.
Seul un retour de la croissance et de l’emploi, via une autre politique monétaire et commerciale, permettra à la sécurité sociale de renouer avec l’équilibre.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République