Le 27 avril 2020,
Après avoir raté la maitrise de l’épidémie par manque d’anticipation et incompétence, Emmanuel Macron et le Gouvernement, pour réussir le déconfinement, feraient bien d’écouter les propositions et remarques des forces vives de la Nation.
Pourtant, le Président de la République a placé son Gouvernement dans une impasse en exigeant la réouverture des écoles dès le 11 mai, en dépit de l’avis contraire donné ce 20 avril par le Conseil scientifique. Rien ne serait pire que d’affronter une deuxième vague de l’épidémie cet été, qui entrainerait de nouvelles victimes et une paralysie économique du pays.
En s’inspirant des gouvernements étrangers qui montrent la meilleure voie pour réussir le déconfinement, Debout La France propose un plan de déconfinement durable, sérieux et progressif, qui s’appuie sur quatre axes :
1- La fermeture et le contrôle des frontières nationales pour éviter tout nouveau cas importé.
2- La production nationale massive de masques pour équiper les Français.
3- Le dépistage des celles et ceux qui vont reprendre une activité, même s’ils n’ont pas de symptômes.
4- Le renforcement de notre capacité hospitalière de réanimation et l’autorisation aux médecins de ville de prescrire les traitements qui leur semblent les plus adaptés et efficaces.
Oui, il est possible pour les Françaises et les Français de reprendre progressivement une vie normale. La réouverture des écoles doit être la conclusion d’un processus régulièrement évalué.
Si le gouvernement est sincère dans sa volonté d’union nationale, il doit enfin porter attention aux propositions de Debout La France.
Détail des mesures :
> Debout La France réclame le rétablissement des frontières nationales alors qu’Emmanuel Macron souhaite le contrôle aux frontières de Schengen.
En effet, nous savons déjà que les frontières de l’espace Schengen sont de véritables passoires qui ont jusqu’alors été incapables de nous protéger de l’immigration illégale, des trafics de drogue ou d’êtres humains…
A l’instar de nombreux pays européens (Allemagne, Danemark, Pologne, Hongrie…) ou extra européens (Corée du Sud, Hong-Kong, Singapour…) qui sont parvenus à freiner l’épidémie, la France doit contrôler ses frontières nationales (limitation des entrées et traçage des arrivants, contrôle sanitaire avec dépistage PCR obligatoire et quarantaine préventive) pour limiter la circulation du Covid-19 en évitant d’importer de nouveaux cas positifs.
DLF assume qu’il faille limiter les entrées en France pour libérer les Français dans leur propre pays !
> Tests. Debout La France propose de dépister massivement les personnes ne présentant pas de symptômes alors qu’Emmanuel Macron veut tester celles qui présentent déjà des symptômes, ce qui ne sert à rien !
Pour reprendre une vie normale, nous devons identifier les personnes contaminées qui ne présentent pas ou peu de symptômes, soit une grande majorité des cas, afin de les isoler le temps qu’ils ne soient plus contagieux.
La décision d’Emmanuel Macron cherche à dissimuler la pénurie de tests due à l’incompétence du gouvernement, qui consiste déjà à réaliser près de 30.000 tests par jour sur les patients symptomatiques, alors que l’Allemagne va dépasser les 100.000 par jour !
La seule solution consiste à produire massivement les réactifs nécessaires aux tests et à autoriser tout professionnel capable d’assurer ces tests dans de bonnes conditions.
> Masques. Debout La France propose le port généralisé du masque dans les transports publics, dans les commerces, et demande la mobilisation de la production nationale.
Alors que le Maroc est parvenu en un mois à produire 5 millions de masques par jour à 8 centimes pièce, la France stagne à 1 million/jour. Emmanuel Macron se félicite d’un objectif de 2 millions par jour fin juin (4 mois !), de qui se moque-ton ?
Les commandes à la Chine restent incertaines compte tenu de la demande mondiale. Tout retard logistique met nos soignants en danger !
Debout La France propose la mobilisation massive de la production nationale en complément des importations, à commencer par la réorganisation des entreprises textiles, fabricants de couches et de protections hygiéniques et toute autre entreprise susceptible d’avoir des compétences utiles.
Enfin, comme cela se fait à l’étranger (Etats-Unis, Canada, Pays-Bas…) et a été préconisé par des laboratoires du CEA et du CNRS, Debout La France propose également de lancer une filière de stérilisation des masques afin de pouvoir les réutiliser avec la même efficacité, au lieu de les détruire.
> Ecoles. Alors que l’exécutif souhaite réouvrir « à partir du 11 mai […] les crèches, les écoles, collèges et lycées », Debout La France demande le report des ouvertures de nos établissements scolaires à la rentrée de septembre.
Comme le reconnait le Dr Patrick Bouet, Président du Conseil national de l’ordre des médecins, « il n’y a pas d’explication médicale à déconfiner le milieu scolaire en premier ». Le Conseil scientifique dans son avis du 20 avril partage la même analyse. Au terme d’un premier mois de déconfinement, au regard du bilan sanitaire, les collectivités pourront rouvrir les centres de loisir afin d’accueillir les enfants durant l’été.
> Technologie numérique et masques pour reprendre l’activité économique et culturelle.
Au lieu d’utiliser les technologies numériques pour tracer les Français innocents et limiter les libertés publiques, la France devrait multiplier les outils pour permettre aux commerces et artisans, mais aussi lieux de culture et de convivialité, de reprendre leur vie normale en permettant d’organiser les réservations individuelles précisément dans le temps, de cibler les commandes, etc.
Grâce aux masques individuels, des outils numériques très simples et matures technologiquement, utilisables sur les ordinateurs et les smartphones, permettraient d’organiser une séance chez le coiffeur sans attente, de récupérer un bouquet de fleurs chez le fleuriste ou un livre précommandé chez le libraire.
Tous ces outils pourraient montrer leur pleine efficacité pratique avec le port de masques.
> Intensification de l’effort national pour notre système de santé.
Cette stratégie de bon sens doit s’accompagner d’une véritable marque de confiance à l’égard de nos médecins en les autorisant à prescrire le traitement à base de chloroquine, s’ils le jugent efficace.
Elle doit aussi s’accompagner d’un plan d’urgence massif permettant de nous préparer à une nouvelle vague épidémique dans les mois à venir (intensification de la production des respirateurs, augmentation du nombre de lits de réanimation pour rattraper le niveau de l’Allemagne et du Japon, réouverture du Val de Grâce et d’un hôpital par région, etc.), et à terme d’un vaste programme de revalorisation des professions de santé et de reconstruction de l’hôpital public.
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout la France
Député de l’Essonne