Nicolas Sarkozy recevra aujourd’hui le "prix de l'appel du 18 juin", décerné par l'"Union des Jeunes pour le Progrès". Cette distinction est à la fois une plaisanterie et une provocation tant son quinquennat tourna le dos aux valeurs du Général de Gaulle.
Alors que le gaullisme incarne avant toute chose le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, Nicolas Sarkozy a bafoué le référendum de 2005 en contournant le vote négatif des Français sur la Constitution européenne par l'adoption parlementaire du Traité de Lisbonne.
Alors que le gaullisme est la défense acharnée de l'indépendance de la France, Nicolas Sarkozy a réintégré notre pays dans le commandement de l'OTAN. Il a accepté que nos lois nous soient imposées par des technocrates non élus, que notre monnaie soit régulée par la BCE qui n’a aucun compte à rendre.
Alors que le gaullisme est la primauté de l'intérêt général sur les interêts particuliers, notamment celui des puissances financières, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité le 18 juin dernier, à donner à Monaco une conférence privée monnayée à prix d’or auprès du groupe d’audit Deloitte. Drôle de façon pour un soi-disant gaulliste d’honorer la mémoire du Général.
Alors que le gaullisme donne une importance forte au progrès social, il a accepté que notre commerce soit ruiné par des pays qui pratiquent allègrement une concurrence déloyale et faussée, que des travailleurs étrangers sous-payés travaillent en France, favorisant le chômage de masse.
Personne n'est obligé d'être gaulliste, personne ne peut s'arroger le monopole du gaullisme, mais néanmoins il y a des limites à ne pas franchir dans l'imposture. Pour décerner ce prix à Nicolas Sarkozy, les jeunes de l'UPJ ne doivent apparemment pas savoir qui était le Général de Gaulle.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République