PARIS, 25 mars 2012 (AFP) – Nicolas Dupont-Aignan, candidat souverainiste à la présidentielle, a plaidé dimanche pour une France "libre et rassemblée", libérée du carcan européen et de l'Otan et retrouvant la pleine "maîtrise de son destin".
Après les drames de Montauban et Toulouse, "on a redécouvert l'importance d'appartenir à une même communauté, la communauté nationale", a déclaré le président de Debout la République, accueilli par plus d'un millier de ses partisans réunis salle Equinoxe, à Paris, aux cris de "Nicolas président" et "NDA président".
"Les Français ont perdu le goût de vivre ensemble car la France a perdu sa liberté", aliénée à "des autorités non élues, à Bruxelles, aux marchés financiers, aux féodalités intérieures", a lancé M. Dupont-Aignan, crédité pour l'instant de 0,5% à 1,5% des intentions de vote dans les sondages.
"Nous ne pourrons résoudre les problèmes de la France que si nous élisons un président qui gouverne à nouveau au nom du peuple français dans l'intérêt national (…) Nous devons rendre aux Français le pouvoir qui leur a été volé", a insisté le seul candidat, avec Marine Le Pen (FN), à prôner la sortie de l'euro.
"Homme libre, je porte devant vous une parole libre pour une France libre (…) Une France libre et rassemblée", a lancé M. Dupont-Aignan dans un discours d'une heure et quart.
Rassemblée car "à quoi bon prendre Le Bourget ou Villepinte", si c'est pour "monter un parti contre l'autre". "Sous Mitterrand le socialiste, Chirac le centriste, Sarkozy l'homme de droite, tous les gouvernements se sont succédé et tous ont échoué", a-t-il dénoncé.
Invoquant Philippe Séguin, Philippe de Villiers et Jean-Pierre Chevènement, il a vilipendé les "grands" candidats: François Bayrou ("l'enfant caché de Sarkozy et Hollande"), Jean-Luc Mélenchon (qui ira "sur le pédalo socialiste avec joie"), François Hollande (avec lui, "ce n'est pas le changement maintenant, c'est le changement tellement lentement") mais aussi et surtout Nicolas Sarkozy, "rentré dans le Guinness Book" avec "le record" des "annonces jamais suivies d'effets" et celui "hors catégorie" des "promesses jamais tenues".
"Sans aucun complexe, il recommence la campagne de 2007. Mais on est en 2012! Il ne suffit pas d'enlever sa Rolex pour être le candidat du peuple", a-t-il asséné, très applaudi.
"A chaque évènement, on nous annonce une loi, d'un ton martial et puis rien ne suit. Il y a moins de policiers qu'avec Lionel Jospin" avec "12.000 postes" de policiers supprimés sous Nicolas Sarkozy, a-t-il accusé.
M. Dupont-Aignan n'a pas non plus épargné Mme Le Pen, "fausse alternative" et "finalement meilleure alliée de l'UMP et du PS tant elle stérilise la protestation légitime des Français".
"Il n'est pas acceptable, et je ne l'accepterai jamais, de faire de certains Français les boucs émissaires des maux de l'ensemble de la société", a-t-il prévenu en assurant que lui, à l'inverse, incarne "un patriotisme serein, républicain, /bgde rassemblement".