Monsieur le Président
L'initiative de l'APF et de son pacte 2012 ont retenu toute mon attention et je viens y apporter mon soutien.
L'effort à accomplir dans les domaines sanitaires et sociaux est énorme, et l'amélioration des conditions de vie des personnes handicapées en fait partie.
Beaucoup de candidats signeront tout ce qu'on leur demande sans se prononcer sur les moyens d'y parvenir. Or si l'on veut investir durablement dans ces domaines , redresser la dérive qui a installé une médecine et une santé à deux vitesses dans notre pays, l' effort financier nécessaire sur ces dossiers spécifiques comme celui du handicap ne peut donc être inférieur à 5% en croissance annuelle.
Or un tel objectif va bien au delà des ambitions de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2012, que je n’ai pas voté et qui prévoit, d’ici 2015, une croissance annuelle des dépenses de la branche maladie de 2.6 %, couvrant à peine les prévisions d’inflation. L’évolution de la branche vieillesse est à peine mieux lotie, avec une prévision de croissance de 3% annuelle. Les candidats qui défendent le système économique et financier qui placent la France dans une impasse et dans la récession économique ne peuvent que tenir des promesses impossibles à réaliser.
Au contraire, le plan économique que nous proposons est le seul à même de remettre la France sur le chemin d'une nouvelle croissance , en relocalisant les emplois, en protégeant notre économie contre la jungle du libre-échangisme déloyal.
Le chômage de masse, les délocalisations industrielles, la compression des salaires ont asséché les revenus sociaux . Seule une politique économique hardie, sortant du système de l’Euro qui nous étouffe et rétablissant des frontières économiques raisonnables permettra d’inverser la tendance.
Mais ce ne sera pas suffisant. La hausse des coûts de la santé, l’allongement de l’espérance de vie, le vieillissement de la population, la transformation de maladies autrefois rapidement mortelles en maladies chroniques sont un défi humain et financier sans précédent.
Or, le mode de financement de notre protection sociale ne repose encore en grande partie que sur les salaires. Le financement de la Protection Sociale doit donc être réorganisé pour mettre à contribution tous les revenus. Les taxes à l'importation serviront également à ce refinancement.
Mon soutien au pacte APF 2012 est donc fondé sur une politique d'ensemble, capable de redresser durablement les comptes sociaux et de permettre de poursuivre un effort soutenus dans les domaines les plus aigus, dont celui des paralysés et handicapés.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président , à ma très sincère considération
Nicolas Dupont-Aignan,
Député de l'Essonne et candidat à la présidence de la République