L’organisation du « Hijab Day » à Sciences Po Paris, orchestrée par une association étudiante, est un acte de prosélytisme religieux sans précédent.. C’est une pression insupportable pour des jeunes filles qui sont ainsi encouragées à se rendre en cours vêtus d’un Hijab.
Nous ne devons pas transiger sur l’égalité hommes-femmes, principe fondamental de la République Française.
Le port du voile symbolise l’aliénation voire l’asservissement de la femme, et s’oppose aux principes d’égalité et d’émancipation que les femmes ont mis tant de siècles à conquérir et que la République a le devoir de sanctuariser. Nous refusons donc d’assister à une banalisation de la soumission des femmes dans nos établissements d’enseignement supérieur.
Par ailleurs, le port du voile constitue l’expression d’une appartenance religieuse qui n’a pas sa place au sein des institutions de la République. L’enseignement supérieur n’est pas un lieu de culte mais de culture et de savoir, il laisse encore moins la place à l’exacerbation des communautarismes. L’exigence de laïcité doit y être réaffirmée avec fermeté au nom de la cohésion nationale.
A l’occasion de cette journée militante de revendication communautariste, Sciences Po n’a pas à devenir l’avant-garde d’une régression des valeurs républicaines et du défaitisme culturel. Ce scandale est révélateur de l’état d’esprit d’une jeune élite déracinée qui se rend complice de la promotion d’un communautarisme pourtant source de tensions dans notre pays.
Le Bureau national de Debout la France réuni hier, s’est prononcé contre le port de signes ou tenues par lesquels les étudiants manifestent ostensiblement une appartenance religieuse au sein de l’enseignement supérieur, au même titre que dans les écoles, collèges et lycées publics. Le Hijab inclus.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Candidat à l’élection présidentielle de 2017