Les dernières révélations du Parisien sur la réduction des effectifs de police en Essonne font froid dans le dos. Ainsi, entre 2009 et 2015, l’Essonne a perdu 252 policiers soit une baisse de 15,8 % des effectifs de police ! Derrière les pseudo-discours sécuritaires de Manuel Valls, comme pouvaient l’être ceux du précédent gouvernement, nos policiers et nos concitoyens vivent un enfer au quotidien.
Cette nouvelle annonce, dans un climat de guérilla urbaine et de fortes tensions en Ile-de-France est inadmissible. Il suffit de constater chaque jour les faits divers qui se multiplient depuis le début de l’été pour comprendre la gravité de la situation. D’autant plus que cet article révèle que la grande couronne est largement défavorisée par rapport à Paris ou la petite couronne qui dispose d’un policier pour 300 habitants en moyenne. C'est la double peine pour les habitants de grande couronne : l'éloignement de la capitale et l'insécurité au quotidien. Confrontées à des restrictions budgétaires constantes, les moyens dont disposent les forces de l’Ordre en deviennent indignes de notre pays.
Commissariats mal entretenus ou insalubres, manque de moyen matériel et humain, parc automobile délabré, diminution des effectifs depuis de nombreuses années, les difficultés sont nombreuses. Maire de Yerres, je n’ai cessé de dénoncer la traduction concrète de cette montée de l’insécurité que subissent chaque jour nos concitoyens. Par ailleurs, la politique pénale pratiquée par Christiane Taubira ne peut que renforcer le mal-être des policiers.
Le laxisme judiciaire qu’elle a institutionnalisé privilégie de façon dramatique le délinquant à la victime. Cette politique ne fait que réduire à néant le travail de nos forces de l’ordre. Il serait temps pour M. Valls de prendre conscience que les forces de l'ordre sont un des remparts essentiels de notre société, et qu'ils méritent un peu plus de considération.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France