5 milliards d'euros de perte et 6000 suppressions d'emplois, voilà le résultat ahurissant de la gestion d'Areva, fleuron national et groupe public.
J'exprime d'abord toute ma solidarité avec les salariés d'Areva. Des négociations importantes débutent pour sauver le groupe et il convient de laisser travailler sereinement les parties prenantes contrairement aux oiseaux de malheur d'EELV qui tentent de sacrifier un joyau industriel à leur opportunisme électoral de bazar.
Cependant, la question des responsabilités se pose avec une extrême gravité pour ne pas commettre les mêmes erreurs et revenir sur le bon chemin.
Depuis plusieurs mois, à mesure que les mauvaises nouvelles et les découvertes amères se succèdent, la dérive d'Areva est incompréhensible et inacceptable. Les difficultés qu'a entraînées l'accident de Fukushima ne justifient en rien les erreurs de gestion calamiteuses que l'on constate aujourd'hui.
Cette énième catastrophe industrielle montre la démission totale de l'Etat stratège. Y'a t-il encore un pilote dans l'avion ? Après Alstom, Lafarge, Peugeot et Alcatel,les Français doivent savoir.
Pour cette raison, je vais demander la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le rôle de l'état dans l'hécatombe industrielle en général et la gestion d'Areva en particulier.
Cette commission pourrait d'ailleurs élargir la demande de commission d'enquête parlementaire déposée par Daniel Fasquelle, que j'ai soutenue, sur le dossier Alstom. On comprend que derrière chacun de ses dossiers, c'est le rôle exacte de la puissance publique qui est en cause.
J'invite d'ores et déjà les parlementaires inquiets de l'avenir de notre outil industriel stratégique à parrainer cette commission d'enquête
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France