Réaction à la conférence de presse commune franco-allemande : Nicolas Dupont-Aignan demande un référendum avant l’élection présidentielle
Fidèle à ses stratégies de diversion, Nicolas Sarkozy va faire semblant toute cette semaine de s’opposer aux propositions supranationales d’Angela Merkel pour mieux défendre son Europe "intergouvernementale". Il espère ainsi détourner l’attention des Français vers l’accessoire alors que la France comme l’Allemagne sont d’accord sur l’essentiel, à savoir une intégration à marche forcée entre les différents pays de la zone euro.
Car il faut avoir la lucidité et le courage de le dire : le projet de traité sur lequel se sont mis d’accord Nicolas Sarkozy et Angela Merkel signe objectivement la fin des démocraties nationales au sein de la zone euro.
Sanctions automatiques contre les peuples dont les finances ne plaisent pas à la Commission, en violation de toutes les règles du droit international. Visa de la Cour de Justice européenne sur les budgets des différents Etats membres, soit le retour historique de l’impôt forcé pour les citoyens européens, en violation de la Constitution française. Introduction du vote à majorité qualifié, ce qui signe non seulement la fin de la souveraineté politique des Etats mais consacre une terrible loi du plus fort contraire à des siècles de progrès démocratique en Europe.
De sommets en sommets, Nicolas Sarkozy mène donc la France vers le ravin d’une intégration communautaire antidémocratique et absurde. Dans une économie mondialisée qui nécessite souplesse et liberté d’action, la construction d’un nouveau monstre institutionnel communautaire sur le modèle de l’URSS est une aberration historique. Nicolas Sarkozy prétend rechercher l’union et l’intégration, il ne récoltera que la désunion puis la désintégration comme nous l’enseigne l’Histoire des hommes.
C’est pourquoi je demande solennellement au président Sarkozy de soumettre avant l’élection de 2012 les grand principes de ce nouveau Traité européen aux suffrages du peuple français par référendum. A défaut, il jouera son élection de 2012 sur la question vitale pour le peuple de l’abandon de ce qui lui reste de liberté démocratique et politique, sans pouvoir nous refaire le coup d’un "traité simplifié" de 2007, qui prendrait cette fois les allures d’un véritable coup d’Etat simplifé.
Nicolas Dupont-Aignan,
Député de l’Essonne et candidat à l’élection présidentielle