NICOLAS DUPONT-AIGNAN
AUX ASSISES DU « PRODUIRE EN FRANCE »
Depuis 1980, la France a perdu 3 millions d’emplois industriels, expliquant comment une balance commerciale équilibrée est devenue déficitaire de 65 milliards d’euros – le record d’Europe. Toujours moins d’emplois productifs, toujours plus d’immigration et de prestations sociales, notre pays s’engouffrait petit à petit dans l’impasse, portant à 6 millions son nombre de chômeurs.
A l’approche de l’élection présidentielle, nos dirigeants redécouvrent les bienfaits du « Made in France » alors qu’ils ont, par leur politique, tout fait pour inciter nos entreprises à produire à l’étranger.
Ils ont donné tous nos leviers économiques à des technocrates non élus de la Commission de Bruxelles.
Ils ont capitulé devant la concurrence déloyale qui nivelle par le bas. Ils ont appliqué une politique de l’euro fort pendant des années freinant nos exportations. Ils se sont interdits de mener une politique industrielle et scientifique offensive tournée vers le monde de demain quand nos concurrents asiatiques ou américains investissaient des milliards dans les technologies du futur.
Pire, ils ont bradé ou laissé sacrifier des fleurons du savoir-faire français, à commencer par Emmanuel Macron, plus prompt à servir Jeff Bezos, les GAFAM et les intérêts financiers de ses copains, qu’à défendre notre souveraineté économique et l’intérêt général.
Dans cette guerre économique évidente, l’Etat “favorise” les délocalisations et l’appauvrissement du pays.
A ces dirigeants hypocrites qui ont abandonné nos entrepreneurs, qui dépensent l’argent public en créant toujours plus d’usines à gaz, je veux opposer des solutions cohérentes de bon sens pour relocaliser 1 million d’emplois en 5 ans.
Je propose un pacte gagnant-gagnant avec les entreprises, fondé sur 20 propositions ayant pour devoir, dans un contexte budgétaire réduit, d’orienter la création de richesses en France en favorisant ceuxquiinvestissentsurleterritoirenational:
LUTTER CONTRE LA CONCURRENCE DÉLOYALE
1. Renégocier les traités de libre-échange déloyaux et interdire les produits ne respectant pas nos critères environnementaux.
2. Inciter les consommateurs à acheter français en rendant obligatoire l‘étiquetage de la part du “fabriqué en France” dans chaque produit ; ce qui est actuellement interdit par le droit européen.
SOUTENIR LES ENTREPRISES QUI INVESTISSENT EN FRANCE
3. Baisse des cotisations sociales employeurs pour un montant de 5Mds d’euros.
4. Réserver 75 % de la commande publique pour des produits fabriqués en France, dont une part pour les PME.
5. Créer un crédit d’impôt production-en-France en baissant de moitié le taux de l’Impôt sur les Sociétés (IS) pour les bénéfices réinvestis sur le sol français.
6. Créer un fonds d’aide à la relocalisation doté de 5 milliards d’euros par an, qui attribuerait des aides à l’investissement en échange d’une implantation de nature visant à rééquilibrer nos territoires (zones rurales).
MAINTENIR LES CENTRES DE DÉCISIONS EN FRANCE
7. Etablir un système d’actions préférentielles pour protéger nos entreprises stratégiques des OPA.
8. Relancer la participation gaullienne des salariés et baisser le taux d’IS d’1% pour 2% d’actionnariat salarié (dans une limite de 10 points de baisse d’IS).
PRÉPARER LES RÉUSSITES INDUSTRIELLES ET SCIENTIFIQUES DE DEMAIN
9. Nommer un dirigeant de PME ministre de l’Économie.
10. Créer un commissariat aux Filières d’Avenir (et redéployer les moyens existants dispersés) chargé de définir les filières à développer en priorité.
11. Dénoncer les traités européens ne nous permettant plus de mener une politique industrielle autonome.
12. Faire de la France le paradis des chercheurs et passer la barre des 3% du PIB consacrés à la recherche, pour retrouver notre indépendance industrielle et scientifique.
13. Renforcer les soutiens bancaires pour les entreprises qui conquièrent de nouveaux marchés à l’étranger.
14. Déployer la fibre optique sur 100% du territoire national.
CRÉER UN ÉCOSYSTÈME FAVORABLE AUX ENTREPRISES
15. Supprimer toutes les normes inutiles pour que les entrepreneurs puissent créer de la richesse en France, et supprimer deux normes pour toute nouvelle norme établie
16. Valoriser l’apprentissage et adapter enfin les formations professionnelles aux besoins de l’économie réelle.
17. Supprimer les charges sociales sur les emplois agricoles et sur l’embauche d’un chômeur de longue durée pendant 5 ans pour les TPE/PME
18. Faciliter la transmission d’entreprises en les exonérant de droits de succession et de donation
sur 90% de leur valeur (75% à l’heure actuelle).
19. Favoriser les synergies universités/entreprises/recherche via des pôles de compétitivité à vocation mondiale (7 à l’heure actuelle).
20. Préserver et étoffer le dispositif existant du crédit d’impôt recherche (CIR).