Les questions de santé publique et les conditions de travail des professionnels médicaux sont trop souvent oubliées et sous-estimées par les responsables politiques, qui considèrent faussement la santé comme un tout indifférencié, un coût pour la nation qu’il faut réduire.
Depuis plusieurs années, après avoir rencontré de nombreux Français qui exercent, comme vous, la profession d’infirmier, dans le secteur privé comme dans le secteur public, libéral ou non, je constate les difficultés auxquelles vous êtes confrontés. Vous faîtes preuve d’une abnégation et d’un sens du service exceptionnels, dans des conditions d’angoisse et de stress permanents.
Le gouvernement actuel méprise les infirmiers. A l’hôpital, les coupes budgétaires et les réductions d’effectifs rendent vos missions plus difficiles. Les violences et les agressions se multiplient. Vos heures de travail s’accumulent mais votre rémunération n’évolue pas. Les suicides commis, cet été, ont prouvé leur terrible détresse.
Vous devez, tous les jours, donner aux patients l’attention dont ils ont besoin, dans des moments difficiles de leur vie. Vous incarnez, dans de nombreux cas, le seul espoir de personnes isolées, à qui vous apportez secours et réconfort. Votre métier créé un réel lien social, l’exigence qui doit être celle des hommes politiques est de vous épauler.
Dans le contexte actuel de diminution du nombre de médecins, d’une offre de soins de plus en en plus hétérogène, d’un vieillissement de la population, d’une demande médicale toujours plus exigeante, votre rôle d’infirmier est indispensable pour améliorer les soins apportés à nos compatriotes. L’augmentation du nombre des maladies chroniques complexifie votre métier et exige votre vigilance permanente.
Je veux apporter des réponses concrètes pour que votre métier soit mieux reconnu, votre travail mieux valorisé, et pour que ce bien national qu’est notre système de santé soit protégé.
Je veux d’abord améliorer la prise en compte de la pénibilité du travail pour les infirmiers en particulier mais aussi pour les kinésithérapeutes, les orthophonistes, les sages-femmes, les aides-soignants, les brancardiers, et tous ceux qui participent au parcours de santé des Français. Nous devons mieux considérer et mesurer la pénibilité de votre métier et créer des primes spécifiques récompensant vos efforts.
Pour les professionnels de santé libéraux la protection sociale est un enjeu fondamental pour sécuriser votre parcours professionnel. Je veux renforcer la couverture sociale des praticiens de santé féminins en congé maternité et permettre une couverture sociale des accidents de travail.
Votre profession exige de plus en plus de responsabilités. La pratique avancée modifie et amplifie le champ d’action des infirmiers, ce nouveau cadre doit être mieux précisé pour vous permettre d’accomplir de nouvelles missions auprès des patients.
Le nouveau Plan régional de santé doit déterminer les besoins d’implantation pour les soins de premier et second recours ainsi que les objectifs de l’offre de soins par activité. Alors qu’ils devraient participer à la définition de ce plan, les infirmiers libéraux, qui assurent le maintien à domicile des patients, sont ignorés.
Le choix des pouvoirs publics de privilégier la prise en charge des patients par des structures excluant les libéraux et ne respectant pas le libre choix du patient de son praticien (SSIAD, HAD) devient insupportable et met en péril l’existence même de vos professions avec des répercussions à tous les niveaux de notre société.
Les pressions des Caisses Primaires d’Assurance Maladie (CPAM) exercées sur les professionnels de santé pour des indus ou pour le remboursement d’indemnités kilométriques sont injustifiées et intolérables suite à des décisions arbitraires sans aucune concertation au préalable.
Ces choix politiques dépourvus de vision fragilisent la couverture médicale dans l’ensemble de nos régions et affaiblissent votre profession, pourtant essentielle à la santé des Français.
J’ai voulu, dans cette lettre, proposer des mesures pour les infirmiers que je défendrai devant les Français. Je détaillerai davantage, au cours des prochains mois, mon projet pour la santé. De nombreux infirmiers sont membres de Debout la France, ils nous apportent leur expérience et leur expertise et sont, avec moi, à l’écoute de vos possibles suggestions.
Je suis prêt, ainsi que mes équipes, à répondre à vos interrogations, vous pouvez nous écrire à l’adresse
[email protected] ou par téléphone au 01 69 49 17 37.
Soyez sûr de ma détermination à agir. Nous pouvons, ensemble, renforcer notre système de santé pour le mettre au service de tous les Français.
Bien fidèlement,
Nicolas Dupont-Aignan
Député – Maire d’Yerres
Président de Debout la France
Candidat à l’élection présidentielle