Alors que la grève des cheminots contre le projet de réforme ferroviaire, à l'appel de la CGT et de SUD-Rail, a été reconduite aujourd'hui pour 24 heures, j’appelle les responsables syndicaux à suspendre leurs contestations pour ne pas interférer avec les épreuves du baccalauréat. Les critiques faites à l'égard de cette réforme bâclée sont bien souvent légitimes. La réforme ferroviaire est supposée préparer l'ouverture à la concurrence, en 2019, du transport de voyageurs en France, en facilitant un accès libre au réseau pour de possibles futurs concurrents de la SNCF.
Imposée par Bruxelles, cette décision va aboutir à un délaissement des lignes les moins rentables. Cela va provoquer une dégradation de la qualité, de la continuité et de la sûreté du service public.
La SNCF appartient à tous les citoyens et se doit de remplir sa mission en faveur de l’aménagement du territoire français. Néanmoins, j’appelle les responsables syndicaux à ne pas faire payer aux Français, en particulier aux bacheliers, la soumission du gouvernement socialiste aux instances européennes. Ces mouvements de grève vont rendre inutilement compliqués les déplacements d'une partie des 687.000 candidats.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République