La volonté du gouvernement de « libéraliser » 37 professions réglementées, tels les notaires, huissiers, kinésithérapeute, architectes ou plombiers, représente une menace pour la qualité de services garantie à des millions de Français.
Défendre les professions réglementées, ce n’est pas privilégier une minorité mais c’est avant tout servir l’intérêt général des Français et défendre un service public républicain.
Le gouvernement doit arrêter de crier haro sur ces métiers et se faire plaisir en trouvant des bouc-émissaires alors que ces professions sont réglementées pour de bonnes raisons.
Elles nécessitent des études souvent longues pour un niveau de formation élevé, sont dépositaires d’une responsabilité particulière et constituent un tissu social de compétence.
Enviées dans le monde entier, elles offrent dans le cas par exemple des notaires, une sécurité juridique primordiale aux usagers qui seraient les premiers à être pénalisés par une déréglementation.
Ces actes notariés parfaitement rédigés évitent à nos concitoyens de long et coûteux procès comme dans certains pays anglo-saxons.
Je soutiens évidemment la manifestation des notaires prévue le 17 septembre à Paris dans ce contexte de libéralisation qui est un non-sens.
Si le gouvernement souhaite opérer des changements, il en a les capacités. L’Etat a tous les moyens pour remédier à certains inconvénients en fixant par exemple les rémunérations des notaires, le prix de leurs études ou encore en adaptant le numerus clausus. On ne casse pas un outil qui ne nécessite que des ajustements !
D’autant plus que François Hollande avait promis aux Notaires de France avant son élection qu’il s’engageait à défendre le modèle Français face à la volonté de libéraliser l’activité sur un modèle anglo-saxon.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République