François Hollande et Angela Merkel se retrouvent aujourd’hui pour promouvoir leur « New deal for Europe » destiné à lutter contre le chômage des jeunes. Ils viennent sans doute de se rendre compte de l’ampleur de la catastrophe à laquelle ils ont conduit la jeunesse de notre continent.
Avec un taux de chômage des moins de 25 ans de 26.5% en France, 38.4% en Italie, 55.9% en Espagne, et même 62.5% en Grèce, ils n’ont jusqu’à présent réussi qu’à sacrifier toute une génération au profit d’une vision dogmatique de l’économie au profit de l’Allemagne seulement.
Ce pompeux « New deal » s’apparente pourtant à une coquille vide, une pâle et lointaine copie de son devancier américain. Car il s’agit, une nouvelle fois via des emprunts et des aides de la Banque d’investissement européenne, de financer les entreprises embauchant des jeunes en apprentissage.
Il s’agit encore de faire croire à l’action alors que depuis des mois, le président ne fait que parler. Cette opération de communication destinée à montrer le couple franco-allemand en action pour l’avenir de l’UE ne suffira pas à masquer les insuffisances criantes de ce président et de cette Europe. Il est plutôt en train de réussir le tour de force d’exporter en Europe sa vision de la lutte contre le chômage : créer des emplois précaires grâce à l’endettement public qui enferme les jeunes dans l’assistanat.
Qui peut croire qu’avec 6 milliards sur 6 ans pour l’ensemble du continent, François Hollande va réussir à améliorer la situation. Ce n’est pas 6 milliards dont a besoin la jeunesse de notre pays et de notre continent. Elle n’a pas besoin de cette fausse générosité qui la maintient éloignée du vrai marché du travail.
L’emploi des jeunes ne s’améliora réellement que lorsqu’il y aura des mesures fortes sur le système économique qui permettront de créer des emplois : fin des rigidités du marché du travail et surtout à cette dualité de notre marché du travail où le coût de la sécurité du travail de quelques-uns est financé par la précarité de nombreux autres salariés dont les jeunes en priorité, baisse des charges qui pèsent sur les salaires pour favoriser l’emploi en France, réforme en profondeur système éducatif afin de mettre en adéquation les formations avec les besoins des entreprises.
Mais encore plus que tout, notre jeunesse a besoin d’un message positif du gouvernement qui doit encourager le travail et la réussite au lieu de les taxer, qui doit favoriser l’esprit d’entreprise et l’innovation au lieu de les brider, qui doit donner de la liberté aux acteurs économiques au lieu de tout réglementer.
C’est pour cela que les jeunes de Debout la République le disent aujourd’hui, ce plan n’est pas du tout à la hauteur de l’enjeu et le président de la République ne donne toujours aux jeunes français le choix qu’entre le déclassement ou l’expatriation.
Nicolas Calbrix
Président de Debout les Jeunes