La Cour européenne dite des droits de l’homme vient de condamner la France pour surpopulation carcérale. Evidemment, cette condamnation gêne tous les observateurs de bonne foi car ni la Turquie ni aucun ancien pays communiste n’a été condamné pour ce motif et la CEDH est largement à l’origine du problème car elle interdit l’expulsion des nombreux délinquants étrangers ou d’origine étrangère français de papier mais sans lien réel avec notre pays.
L’avertissement du pompier pyromane a toutefois été suivi du chœur habituel des bien-pensants (habitant les quartiers les plus sûrs) qui appellent à vider les prisons puisqu’elles sont surpeuplées.
Cette réponse ressemble au raisonnement du docteur fou : s’il y a trop peu de médicaments pour soigner tous les malades, il suffit de ne pas soigner tout le monde… S’il y a trop peu de places en prison, il suffirait de ne pas emprisonner les escrocs, les violeurs, les vendeurs d’héroïne ou les djihadistes (chaque bel esprit a sa définition des infractions « sans gravité »).
Debout la France récuse ce sophisme : puisqu’il y a trop peu de places de prison pour loger tous les délinquants et criminels condamnés, il faut au contraire bâtir de nouveaux centres pénitentiaires où les détenus seront d’ailleurs mieux accueillis que maintenant. La meilleure façon de prévenir les crimes est en effet de montrer à tous les voyous potentiels qu’ils seront réellement punis s’ils passent à l’acte et de favoriser la réinsertion par un enfermement dans des conditions dignes.
Le pseudo-humanisme actuel est doublement condamnable car il fait tout le contraire en entassant les condamnés réellement incarcérés dans de mauvaises conditions pour justifier les dispenses de peine dont profitent tant de menaces pour la société.
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout La France
Député de l’Essonne