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Mécanisme européen de stabilité: Dupont-Aignan brandit un faux chèque à l'Assemblée
PARIS, 21 février 2012 (AFP) – Le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle, a brandi mardi dans l'hémicycle un faux chèque géant de 140 milliards d'euros à "l'Union européenne", pour protester contre la ratification par l'Assemblée du Mécanisme européen de stabilité.
Cette initiative lui a valu aussitôt de la part du président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, "un rappel à l'ordre avec inscription au procès verbal", ce qui selon le règlement de l'Assemblée signifie être privé pendant un mois de 1.400 euros, le quart de son indemnité parlementaire.
Pendant une question du député apparenté communiste Jean-Pierre Brard sur l'austérité en Europe et en Grèce, Nicolas Dupont-Aignan a brandi ce chèque, soi-disant signé par Nicolas Sarkozy, François Hollande et François Bayrou, et marqué des logos de l'UMP, du PS, d'EELV et du MoDem.
"J'ai montré le chèque que vont payer les Français ce soir à l'Assemblée nationale", a ensuite expliqué M. Dupont-Aignan dans les couloirs de l'Assemblée. "Les députés vont engager 140 milliards d'euros supplémentaires de dette pour la France pour sauver un système financier à bout de souffle".
"J'ai voulu dire, en écho à une question de M. Brard, qu'au-delà des divergences politiques, il y avait un total accord entre lui, qui est pourtant de la gauche de la gauche, et moi-même, qui suis gaulliste", a ajouté le président de Debout la République (DLR).
En revanche, les socialistes "qui vont s'abstenir mais qui prétendent combattre la finance, sont des pleutres", a-t-il lancé.
Le 24 janvier, le député PCF du Rhône André Gerin a écopé d'un rappel à l'ordre avec inscription au procès verbal pour avoir perturbé la séance, en essayant notamment de s'avancer vers les bancs du gouvernement.
En mai 2010, le député PS Patrick Roy, décédé un an plus tard d'un cancer, s'était vu infliger une sanction similaire pour avoir ponctué l'énoncé du titre de plusieurs ministres de commentaires ironiques.
Et, en décembre 2009, le député Vert Noël Mamère avait écopé d'un semblable rappel à l'ordre, pour avoir applaudi l'intrusion de militants de Greenpeace dans l'hémicycle et eu un geste jugé insultant en direction de certains collègues.