Ce lundi 11 juin, Nicolas Dupont-Aignan a été reçu par le Président de la République François Hollande. Depuis une semaine, le Président nouvellement élu consulte les chefs de parti en vue du sommet du G20 et de la Conférence de Rio sur le développement durable qui se dérouleront dans les prochains jours. En tant que Président du mouvement Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan a été reçu pendant une demi-heure afin de présenter les grandes orientations stratégiques que préconise son parti sur le plan international. A cette occasion, il a remis à Monsieur Hollande un mémorandum en prévision de ces 2 sommets.
Communiqué de Nicolas Dupont-Aignan suite à sa rencontre avec François Hollande
G20 et sommet de Rio : changer le cadre européen et libre échangiste pour remédier aux désordres du monde
A l'invitation du Président de la République, je me suis rendu aujourd'hui à l'Elysée pour lui présenter, à l'instar des autres responsables politiques nationaux, les propositions de mon parti, Debout la République, dans la perspective de la conférence de Rio et du sommet du G20.
Je lui ai remis un mémorandum (document joint) dont les propositions concrètes (protectionnisme intelligent, démontage de l'euro, contrôle du système financier et coopérations industrielles à la carte en Europe) démontrent qu'il est possible de changer le cadre technocratique et mondialiste dans lequel nous nous enfermons.
En effet, comment prétendre relancer la croissance et sauver notre système de protection sociale et de services publics sans mettre fin aux contraintes extérieures qui conduisent notre pays à faire exactement le contraire ?
Dans l'optique du G20, je lui ai d'ailleurs rappelé que certains pays comme le Brésil, l'Argentine ou l'Inde avaient choisi la voie que je préconise : celle d'un protectionnisme intelligent.
De même, j'ai fait part au chef de l'Etat de ma vive inquiétude face à l'aggravation de la politique de soutien à tout prix à la monnaie unique dans les pays fragiles de la zone euro. Le récent plan d'aide au secteur bancaire espagnol va encore un peu plus fragiliser notre endettement public et, à terme, augmenter les impôts des contribuables français puisque nous nous sommes engagés à prêter pour 20 milliards d'euros à l'Espagne.
Il n'est pas pensable que notre pays, dans le prolongement de la politique du précédent gouvernement, se jette les yeux fermés dans cette espèce de fuite en avant suicidaire, qui risque clairement de mettre sur la paille les contribuables et les épargnants français. Le passage de la monnaie unique à la monnaie commune, pendant qu'il en est encore temps, est la seule option salutaire qu'il faut d'urgence envisager.
Cet entretien avec le Président de la République m'a permis de faire valoir des voies alternatives de sortie de crise. Mais comme je le lui ai expliqué, la condition première et indispensable est de casser les chaînes européistes et mondialistes qui nous empêchent d'avoir la moindre marge de manœuvre.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout de la République