Dans la poursuite de son tour de France, Nicolas Dupont-Aignan s’est rendu au cœur du vignoble en Grande-Champagne ou il a été reçu par Bernard Gauthier, à la tête de l’exploitation familiale des Cognacs Gauthier.
Nicolas Dupont-Aignan a ainsi pu parcourir les chais avant de développer sur l’épineux problème de la suppression des droits de plantations prévue pour le 31 décembre 2015. L’assemblée européenne cherche encore 40 voix pour renoncer à ce projet qui entrainerait une dérégulation totale du secteur viticole entrainant les mêmes conséquences que la suppression des quotas laitiers prévue pour 2015 également.
La journée s’est poursuivie dans la charmante école de Millac dont une des deux classes est menacée de fermeture pour la rentrée prochaine. NDA a longuement discuté avec les parents d’élèves et les élus présents atterrés par cette nouvelle « avec la fermeture les petites et moyennes section devront prendre le bus matin et soir pour pouvoir aller à l’école », nous expliquait une mère de famille. Cette école est un exemple de pédagogie, tout y est pour fait apprendre dans les meilleures conditions du réseau informatique dernier cri à jardin cultiver par les élèves.
NDA a tenu à apporter son soutien à cette école dont la survie est essentielle pour garantir une dynamique des territoires ruraux.
Dupont-Aignan en visite dans la région… par dlrtv
Plusieurs postes qui devaient être supprimés en zone rurale ont été maintenus au nom de l’aménagement du territoire mais l’aide spécialisée a été sacrifiée.
Nicolas Dupont-Aignan qui avait placé son déplacement de campagne à Millac sous le signe de la défense de l'école rurale, lundi, va se sentir pousser des ailes… L'inspection académique a en effet renoncé hier à fermer quatre classes dont elle avait initialement envisagé la fermeture à Dangé-Saint-Romain, Paizay-le-Sec, Millac et Saint-Macoux.
Le directeur des services de l'Éducation nationale de la Vienne assure toutefois qu'il n'y a pas de lien de cause à effet. Il se trouve qu'il a été sensible aux arguments avancés par les cinq maires du Sud-Vienne et le député de la circonscription qu'il a reçus, avant-hier : « Je n'ai pas décidé de fermetures dans les secteurs les plus fragiles », explique Christian Arnaud. « A Millac, nous maintenons deux classes pour 20 élèves pour éviter d'aboutir à une classe unique. C'est un geste très fort. Je peux me le permettre sur un cas particulier mais ça ne peut pas être la règle. »
" Il n'y a pas que des calculettes et des moyennes "
Le responsable doit en effet « rendre » 13,4 postes à son administration à la rentrée prochaine dans le primaire malgré une hausse attendue de 31 élèves. « La réflexion n'a pas uniquement porté sur les chiffres ; des arguments qualitatifs sur le maintien de structures en milieu rural ont été retenus », se félicite Laurent Cardona, du syndicat SE-UNSA de la Vienne. « Il n'y a pas que des calculettes et des moyennes… En cela, nous avons été entendus. »
Certains chiffres n'en restent pas moins pertinents. Le directeur académique évoque le taux d'encadrement (23,39 élèves pour un enseignant en 2011 contre 23,41 en 2012) pour se féliciter de sa stabilité. Il rappelle aussi que le nombre de 1.498 classes restera inchangé. « Nous avons fait le choix de prélever des postes hors classes, sur les réseaux », ajoute-t-il en expliquant que l'aide personnalisée compense la suppression de 14 des 77 postes spécialisés dits RASED. Cet argument, le représentant de l'UNSA le juge « fallacieux ».
La marge de manœuvre pour parvenir à l'équilibre, l'Éducation nationale la trouve aussi dans l'accueil des jeunes enfants en maternelle. Il y a dix ans, près de 50 % des moins de 3 ans étaient scolarisés ; ils ne sont plus que 6 % à l'être.