Aujourd'hui 7 février 2012, Nicolas Dupont-Aignan s’est rendu à Lille pour célébrer à sa manière le vingtième anniversaire de la signature du traité de Maastricht. Un anniversaire qui permet aujourd'hui de mettre en lumière les promesses non-tenues par les promoteurs de la monnaie unique.
Sur le plateau de France bleu, Nicolas Dupont-Aignan a tout d'abord rappelé le million d’emplois industriels perdus en dix ans du fait de délocalisations quotidiennes, favorisant la dette et le déficit du commerce extérieur de la France.
Puis il s’est rendu, comme des millions de Français chaque jour, dans un supermarché du quartier populaire de Lille-Fives pour faire des courses. L’occasion de constater l’augmentation des prix des produits de consommation courante depuis l’apparition de l’euro.
Devant une forêt de micros et de caméras, il a comparé dans deux caddies distincts la faible quantité de produits que l’on peut acheter aujourd’hui pour 50 euros par rapport aux 330 francs d’antan.
Dupont-Aignan dénonce dans un supermarché de Lille "l'arnaque" de l'euro
LILLE, 7 février 2012 (AFP) – Le candidat souverainiste à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé mardi dans un supermarché de Lille "l'arnaque" de l'euro, à l'occasion du vingtième anniversaire de la signature du traité de Maastricht, a constaté une journaliste de l'AFP.
Remplissant deux chariots "de la ménagère", l'un tel qu'il aurait été avant l'entrée en vigueur de l'euro il y a dix ans et l'autre après, M. Dupont-Aignan a démontré que "le passage du franc à l'euro (avait) facilité une hausse des prix scandaleuse" des produits de consommation courante: "+87% pour un kilo de pommes de terre, +116% pour les sacs poubelle", a-t-il donné en exemple, chiffes de l'Insee à l'appui.
"En dix ans", votre chariot "a fondu de plus de la moitié. Elle est là, l'arnaque de l'euro", a-t-il lancé à la presse et aux quelques clients du supermarché.
S'insurgeant contre "ceux qui disent aujourd'hui que la sortie de l'euro provoquerait l'inflation", le député-maire d'Yerres (Essonne) a réclamé un "vrai débat" en France pour sortir de la "propagande effrénée" et "grotesque" contre les candidats qui proposent un retour au franc, alors que plus d'un tiers des Français souhaitent sortir de l'euro selon lui.
"C'est l'euro (…) qui nous plonge dans une récession impressionnante et qui entraîne la pauvreté de masse", a encore dit le candidat à la présidentielle. En sortir "sera une délivrance", a-t-il ajouté.
Fustigeant le traité de Maastricht et une "Allemagne qui dicte une politique de régression sociale" à la France, M. Dupont-Aignan a réaffirmé sa volonté de "renégocier tous les traités" européens pour "changer radicalement l'Europe" et "retrouver notre liberté de pouvoir vivre dignes".
Le candidat à la présidentielle a ensuite rencontré les adhérents et sympathisants de la fédération Debout la République du Nord, avant de partir à la rencontre des étudiants de l’EDHEC. Il leur a présenté sa vision d’une Europe des nations libérée de la tutelle des organismes supranationaux et des féodalités privés incarnées notamment par les marchés financiers.