Le 24 février, Nicolas Dupont-Aignan s’est rendu en Moselle à la rencontre des salariés de l’usine Arcelor Mittal de Florange, dont l’arrêt de l’activité a été annoncée il y a quelques jours.
Arrivé sur le site vers 15h sous le regard des nombreuses cameras présentes sur place, Nicolas Dupont-Aignan a entamé un dialogue avec Edouard Martin, le charismatique représentant de la CFDT. Ce fut l’occasion pour le candidat à l’élection présidentielle de défendre un protectionnisme intelligent, seul à même de sauver ce qu’il reste de l’industrie française.
François Hollande – qui était venu le matin même pour une visite « surprise » – avait consenti à voter une loi obligeant les entreprises à céder les unités de production dont elles souhaitaient se désengager. Encore une fois, une belle illustration du « pansement rose » qui guérit les effets mais non les causes de la maladie.
Bien que les leaders syndicaux se bornent à tenir un discours en faveur de l’euro et de la mondialisation, les « salaries ordinaires », eux, entendent les idées de Nicolas Dupont-Aignan et nombre d'entre eux allèrent à sa rencontre afin de lui apporter leur soutien. Et le représentant CFDT de conclure en affirmant que si un dialogue avec Nicolas Dupont-Aignan avait été possible, c’est parce que ce dernier était sincère, ferme sur ses convictions et « ne faisait pas de blabla ».
Apres quelques interviews et un direct avec i-télé, Nicolas Dupont-Aignan alla rejoindre ses militants dans un café à proximité. Ce fut l’occasion de rendre hommage à un département dans lequel les militants sont particulièrement actifs.
18h30, départ pour Nancy où Nicolas Dupont-Aignan était l’invité du journal régional de France 3. Là encore, il a dénoncé l’incohérence des « pompiers pyromanes » (UMP – MODEM – PS) qui s’insurgent devant les délocalisations alors qu’ils ont signé tous les traites ultralibéraux qui saignent l’industrie Française depuis 30 ans.
Ce déplacement fut donc l’occasion pour Nicolas Dupont-Aignan d’affirmer la nécessité de la mise en place d’un protectionnisme intelligent et de rendre hommage à ces travailleurs qui souffrent, et dont le seul crime aura été d’avoir pour dirigeants des lâches et des incapables.
Nicolas Dupont-Aignan poursuit ses déplacements à la rencontre des français et sera dans les Alpes-Maritimes le 25 février 2012.
FLORANGE, 24 février 2012 (AFP) – Le candidat souverainiste à la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), a préconisé d'"instaurer, tout de suite, une taxe sur les aciers +low cost+ pour sauver Florange", en rencontrant vendredi les salariés de l'usine ArcelorMittal menacée de fermeture.
"Il faut dresser des barrières douanières pour protéger la fabrication des aciers de qualité produits à Florange", a-t-il poursuivi dans un dialogue à bâtons rompus avec une centaine de métallos bloquant les expéditions du site.
M. Dupont-Aignan a également assuré qu'il voterait une loi obligeant les entreprises à céder les unités de production dont elles souhaitaient se désengager, une proposition avancée quelques heures auparavant à Florange par François Hollande.
"Je voterai en faveur d'une telle loi même si (M.) Hollande est, en l'espèce, parfaitement hypocrite ", a-t-il dit. "N'oubliez pas que ce candidat a voté tous les traités internationaux libéralisant le marché", a-t-il expliqué à son auditoire."
Lui (M. Hollande), Nicolas Sarkozy et François Bayrou sont tous pour le libre-échange. Tous des pyromanes-pompiers", a ironisé le candidat de Debout la République en rappelant qu'il avait été "parmi les seuls députés" en 2006 à voter contre la cession d'Arcelor au groupe indien Mittal.
M. Dupont-Aignan a enfin estimé que si les deux haut-fourneaux de Florange ne redémarraient pas avant les élections (présidentielle et législatives, ndlr), le site (lorrain) serait "mort".
A l'issue de sa visite, l'intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC a indiqué que le blocus des expéditions de l'usine engagé jeudi serait levé vendredi "vers 21H00". Elle a parallèlement annoncé, sans les dévoiler, de nouvelles actions "coup de poing" pour la semaine prochaine.