Paradoxe actuel: deux nouveaux mondes monétaires numériques s’affrontent déjà tout en étant si différents !
Alors que les échanges financiers sont déjà majoritairement numériques et dérivés du scriptural depuis des décennies, la monnaie fiduciaire existe néanmoins toujours. Si des pays, comme la Suède, ont très tôt voulu éliminer le liquide ou ont été précurseurs de la traçabilité des transactions bancaires sous couvert de mesure d’empreinte carbone (la start-up Doconomy), l’enjeu des états sera de pousser vers une monnaie numérique de banque centrale et de contrecarrer les cryptomonnaies.
La Suède et, plus récemment la Belgique, font cependant un peu marche arrière. Les dérives du tout traçable menaçant la liberté et la vie privée sont maintenant révélés et les états semblent prendre leurs distances. L’argumentaire de retrait se base sur les précaires numériques, les illectronisés, en ne voulant pas avouer que c’est l’ensemble des citoyens qui en pâtirait.
A date, l’euro numérique, suivant la Banque de France et la BCE, arriverait dans nos “portefeuilles” dès 2026.
La deuxième grande famille d’actifs numériques, les cryptomonnaies, sont nées des velléités des cypherpunks, ainsi appelle-t-on les créateurs du système alternatif, des geeks très libertaires, très à gauche, rebelles à l’étatisme. Ils orientent l’utilisation de la cryptographie pour anonymiser les transactions, ainsi décentralisées, hors législation, ce mode échappant à tout contrôle des états, ce qui, justement, leur font peur.
Mais des ONG, des groupes mafieux ou de fraudes organisées, peuvent exercer une influence sur ces cryptos tel le WEF-Davos sur l’Ethereum ou FTX qui a connu une déroute. C’est le mode de fonctionnement du célèbre Bitcoin qui permet des échanges directs entre individus, non traçables, non taxables … d’où le souci des états et des banques.
Les banques centrales ont l’opportunité de créer des monnaies numériques à l’image des cryptos mais gouvernées ! Si elles sont rendues obligatoires, le protocole inter-portefeuille permettrait de tracer tous les échanges et la nature de ceux-ci. Si amende, taxation, crédit social, crédit carbone il y a, alors ce mode contraint de transaction monétaire serait idéal, simultanément à la disparition de l’argent liquide, pour les fous de dictature étatique.
Tout achat de biens, de carburant, de facturations énergétiques, eau, gaz, électricité, alimentation, vêtements, pourrait être tracé, limité, refusé, taxé.
Le risque en réaction: un marché de la transaction souterraine renforcé, alimentant mafias, migrations, travail dissimulé, banditisme … deux mondes parallèles qui cohabiteront et construiront des citadelles comme dans les plus dystopiques films de science-fiction …
La monnaie numérique de banque centrale est aussi programmable avec une date de péremption: on en devine le but implicite !
Si un revenu universel voit le jour ou le versement des salaires par ce moyen, vos gains seront personnalisables, couplés avec un crédit social, avec votre identité numérique européenne et à son portefeuille marketé par l’UE, et même fléchés pour vos dépenses … vos consommations de viande et de carburants limitées, vos voyages encadrés et ce, sous couvert du dogme climatique pour ne pas être rétif à l’insupportable …
A DEBOUT LA FRANCE, nous ne pouvons-nous résoudre à ce que les pouvoirs atlantistes centraux (Commission européenne, FMI), sans avis libres ou réactions de notre état français, transforment notre monde à leur guise et sans une nécessité de bienveillance faisant du numérique, avant tout, un outil d’un usage véritablement totalitaire à leur solde.
Donc, pas de faux-semblants ici: vouloir que tous les échanges soient numérisés et que l’argent liquide disparaisse est bien une menace pour la liberté individuelle, de la totalité des citoyens et, uniquement invoquer la protection des plus précaires numériquement, est un leurre de ceux qui n’osent s’opposer à découvert et en frontal au système mondialiste à la Davos …
Lionel Mazurié
Délégué National au Numérique
Vice-Président de Debout La France !