I) Pourquoi DLF défend-il le système des retraites français par répartition ?
Notre système de retraites instauré par le général de Gaulle rassemble nos concitoyens :
– Il assure la solidarité entre les générations en faisant cotiser les actifs actuels pour financer les pensions des retraités. – Il garantit le niveau des pensions, malgré les récentes pertes de pouvoir d’achat provoquées par la désindexation des retraites par Emmanuel Macron et sa hausse de la CSG.
– Il représente un contrat de confiance que tout retraité et tout actif passe avec l’Etat et la nation.
– Il a été sauvé par les nombreux efforts de nos patriotes pour équilibrer le système en travaillant et en cotisant plus longtemps.
Ce système n’est pas parfait et DLF souhaite corriger immédiatement les injustices :
– Des compatriotes ayant travaillé durement toute leur vie ont des pensions indignes des richesses qu’ils ont apportées à la France (ouvriers, employés, agriculteurs, artisans, etc.).
– Au contraire, certains étrangers n’ayant jamais cotisé pour notre système social ont le droit au « Minimum Vieillesse » (Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées – ASPA).
– Les retraites des femmes sont 39% inférieures à celle des hommes.
– Les personnes ayant travaillé toute leur carrière avec leur conjoint sans avoir elles-mêmes cotisé sont très fortement pénalisées (commerçants, artisans, etc.).
– Les veufs et les veuves ne sont pas protégés comme il se doit.
– La pénibilité réelle de certains métiers n’est pas reconnue tandis que certaines professions au sein de régimes spéciaux disposent d’avantages injustifiés.
La propagande alarmiste du gouvernement cherche à effrayer les Français sur le déficit :
– L’équilibre financier du régime des retraites n’est pas véritablement menacé selon le Conseil d’Orientation des Retraites – COR.
– Même avec une croissance faible (1%/an), la proportion de richesses produites en France consacrée au financement des pensions de retraite restera la même qu’aujourd’hui, sans aucun dérapage, autour de 14%.
– Le COR craint un déficit minime de 7.9 et 17 milliards d’euros à partir de 2025 pour un montant total de pensions de 324.5 milliards d’euros en 2018. Il s’agit donc d’un déficit de 2.4% à 5%, un problème qu’il faut régler mais qui n’a rien d’alarmiste !
– DLF propose d’ailleurs des solutions de bon sens pour combler ce déficit, à savoir la fin des privilèges injustifiés – 5 milliards d’euros par an selon la Cour des Comptes-, une lutte sans merci contre la fraude sociale de l’immigration irrégulière -10 à 15 milliards d’euros par an selon le Sénat- ; une relocalisation volontariste des emplois industriels sur le sol français ; la fin des travailleurs détachés – 1 milliard d’euros de cotisations annuelles.
II) Emmanuel Macron trahit ses promesses et aggrave les injustices sociales
Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait reconnu que le système des retraites était financièrement stable et s’était engagé à :
– Ne pas demander d’efforts supplémentaires aux travailleurs ou aux retraités, ni allongement de durée, ni mesure d’âge, ni baisse des pensions.
– Corriger certaines injustices : fin des privilèges, hausse des pensions trop basses, inégalités subies par les femmes.
Or, c’est tout l’inverse que propose sa réforme des retraites.
1. Le système à point change le calcul de la retraite et entraîne en réalité une baisse mécanique jusqu’à 25% des pensions :
– Dans le régime actuel, les pensions sont calculées sur les 25 meilleures années dans le privé. Ce système permet d’écarter les difficultés de la vie pour mieux valoriser la carrière réelle.
– Pour les fonctionnaires, ce sont les six derniers mois qui sont retenus car les évolutions de salaires sont bien plus lentes que dans le privé et les primes ne sont pas prises en compte.
– En choisissant de calculer les pensions sur l’intégralité des 43 ans de carrière le gouvernement va recalculer les pensions à la baisse en intégrant les mauvaises années !
– Le collectif « sauvons nos retraites » a estimé que la baisse des pensions serait de 15 à 25% selon les professions.
– Confrontés à un tel appauvrissement, les Français seront obligés de recourir à des fonds privés pour compenser la perte de revenus et obtenir une pension décente.
– Le gouvernement affaiblit notre système par répartition pour forcer nos concitoyens à passer à une retraite par capitalisation pour l’intérêt des fonds financiers privés !
2. Encore pire que la désindexation, le système à point permet de baisser directement le pouvoir d’achat en baissant la valeur du point, donc la valeur des pensions.
– Le gouvernement veut instaurer un « dispositif d’équilibrage financier automatique ».
– Autrement dit, le gouvernement pourra baisser quand il le souhaite la valeur du point et ce faisant, baisser d’autant la valeur des pensions !
– En Suède, un système similaire a conduit, après la crise de 2008, à une baisse importante des pensions des retraités.
– En France aussi, certains régimes d’ores et déjà « à point » ont baissé d’autorité la valeur des pensions. Par exemple en 2011, les retraites des médecins ont baissé de 10% !
3. Aucune mesure contre les inégalités et le déficit actuels :
– Le gouvernement manipule le déficit minime dont nous avons parlé mais il ne propose aucune solution concrète avant 2025.
– Il utilise les injustices des régimes spéciaux qui représentent 5% des actifs pour appauvrir 95% des Français.
– Un rapport indépendant indique que la réforme du gouvernement va aggraver les injustices envers les femmes, dont les pensions baisseront de 9% pour une mère avec un enfant, 10% avec deux enfants et pire encore, entre 18% et 24% pour trois enfants.
– Le gouvernement ne veut finalement que garantir une pension de 1000€/mois minimum pour tous ceux qui ont travaillé dur uniquement avec des conditions très strictes, avec un départ entre 64 et 66 ans minimum, presqu’impossible à remplir pour les précaires.
4. Le gouvernement veut piller les réserves des régimes bien gérés !
– Avocat, médecins, infirmières, etc. de nombreuses professions ont géré leur caisse de retraites avec rigueur, ce qui a permis de dégager des réserves financières.
– Le gouvernement a annoncé vouloir mettre la main sur ces réserves pour compenser les caisses moins bien gérées, une véritable escroquerie !
– Pire encore, certaines professions libérales verront leur cotisation doubler alors que leur pension de retraite diminuera !
III) Les propositions de DLF pour un système des retraites par répartition plus juste.
1. Maintenir le système de retraites par répartition hérité du Conseil national de la Résistance et abandonner les projets de réforme visant à instaurer un système « par points ».
2. Maintenir l’âge légal à 62 ans et la durée de cotisation à 43 ans, paramètres dont l’augmentation passée a déjà demandé d’importants sacrifices aux Français et qui assurent aujourd’hui la soutenabilité de long terme du système.
3. Résorber le déficit annoncé du régime des retraites par de véritables réformes courageuses : la fin des abus et des privilèges de certains régimes spéciaux, la lutte contre la fraude sociale de l’immigration, la fin des travailleurs détachés et la relocalisation des activités industrielles.
4. Unifier enfin les régimes spéciaux avec le régime général sur la base d’une vraie reconnaissance mutuelle de la pénibilité. Il est tout à fait normal que les carrières dans des métiers difficiles soient objectivement compensées. En revanche, ces avantages ne doivent plus être réservés à quelques entreprises particulières. Inversement, certains métiers ordinaires d’entreprises particulières ne peuvent plus bénéficier d’avantages que les Français ne comprennent plus.
5. Renoncer immédiatement à piller les réserves financières et les cotisations modérées que les professions libérales ont pu établir grâce à leur bonne gestion et leurs efforts.
6. S’engager quant au maintien d’une indexation des pensions a minima sur l’inflation et au rétablissement de la demi-part fiscale des veuves et veufs.
7. Garantir une pension supérieure au seuil de pauvreté à tous ceux qui ont travaillé dur, pension financée par la fin des abus de l’immigration dans les dépenses de l’allocation de solidarité aux personnes âgées, qui voient des personnes n’ayant jamais cotisé en France bénéficier d’une pension qui pèse sur l’équilibre financier du système ;
8. Valoriser une politique familiale volontariste qui permette aux Françaises et aux Français d’avoir les enfants qu’ils souhaitent et de garantir le renouvellement des générations.
9. Elargir les garanties actuelles offertes aux femmes pour compenser les injustices subies pendant leur carrière pour que personne n’ait à choisir entre vies familiale et professionnelle.
10. Reconnaitre le travail des conjoints et épouses d’artisans, agriculteurs et toute profession qui crée de la richesse sans avoir été reconnu à sa juste valeur.
11. S’engager quant à l’application de toute réforme systémique aux nouveaux arrivants sur le marché du travail seulement, afin de garantir les droits acquis et de respecter le contrat implicite entre l’Etat et les citoyens.
IV) La position de DLF sur le mouvement du 5 décembre et nos propositions sur la « grève de la gratuité. »
1. Il est important de ne pas tomber dans les pièges tendus par Emmanuel macron pour ruiner les Français tout en les opposant aux uns et aux autres.
2. DLF invite d’abord les Françaises et les Français à se mobiliser autour d’eux pour combattre la réforme d’Emmanuel Macron.
3. En revanche, paralyser le pays par une grève massive des services publics est un cadeau fait par certains syndicats à E. Macron qui veut utiliser le mécontentement des travailleurs qui ont besoin de se rendre à leur travail et ou de rentrer s’occuper de leur famille.
4. En effet, ce ne sont pas les oligarques et les dirigeants pro-Macron qui sont impactés par la paralysie des transports, mais les classes moyennes et populaires.
5. La grève des personnels hospitaliers, qui manifestent leur opposition au gouvernement tout en assurant leur mission, montre qu’il est possible de se faire entendre sans rendre la vie des usagers infernale. Bien au contraire, cette attitude responsable a permis la grande popularité du mouvement social hospitalier largement soutenu par les Français.
6. Debout la France soutient donc, avec notre ami Jean-Claude Delarue, président de SOS Usagers, une proposition de loi autorisant la « grève de la gratuité ».
7. Cette proposition permettrait aux grévistes de continuer à assurer leur mission de service public sans faire payer les usagers. Un tel principe ferait immédiatement pression sur les dirigeants en les frappant là où ils comprennent : leur intérêt financier.