Michel Sapin et Emmanuel Macron, Ministres d'une France sous tutelle, se rendent aujourd’hui à Berlin, pour rencontrer leurs homologues allemands, Sigmar Gabriel et Wolfgang Schäuble et arracher la bienveillance d'Angela Merkel sur le budget 2015 de la France.
Cette bienveillance aura bien sûr des contreparties : les fameuses réformes structurelles qui ne sont qu’un mirage.
En effet, aucune politique de rigueur budgétaire n'a de chance de réussir si elle ne s'accompagne pas d'une dévaluation monétaire permettant aux entreprises de relancer leur compétitivité et de prendre le relais de la dépense publique, comme l’ont fait les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
Obéir servilement à Mme Merkel, comme s’apprête à le faire le gouvernement Valls, c’est choisir le scénario grec et espagnol.
Plus notre pays lutte contre les déficits et la dette par la restriction budgétaire sans relance de l’activité privée, plus il les creuse en tuant la croissance !
Seul un dialogue franc et responsable avec la chancelière allemande est la solution pour vraiment faire bouger les choses en Europe.
La France et l’Allemagne doivent reprendre leur liberté monétaire afin de pouvoir appliquer des mesures réellement adaptées à leur structure économique.