La Commission européenne a mis aujourd'hui Paris en garde contre toute tentation protectionniste du gouvernement. Michel Barnier, en affirmant qu’ « on n'assurera pas une bonne protection de l'industrie européenne, son développement, avec du protectionnisme", persiste dans son aveuglément idéologique. L’ancien ministre s’est apparemment bien adapté à son rôle de technocrate hors-sol, n’ayant pas constaté les millions de chômeurs en Europe, la multiplication des délocalisations et l’absence de croissance dans la zone euro. Rappelons à Michel Barnier que le poids de la valeur ajoutée de l’industrie dans le PIB de la France est de 11,5%, ce qui nous place dans les derniers rangs en Europe, entre Chypre et la Grèce !
L’industrie française, par un matraquage fiscal et une absence de politique ambitieuse de l'Etat, incluant un protectionnisme ciblé, est en train de disparaître. Bruxelles continue donc sa politique folle d’ouverture des frontières qui soumet nos entreprises à une concurrence déloyale à laquelle elles ne peuvent pas faire face. Pourtant, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, il est tout à fait possible de relocaliser un million d’emplois en l’espace de 10 ans ce, grâce au protectionnisme intelligent. Il consiste à la fois à protéger la production nationale de la concurrence déloyale et à muscler les entreprises françaises.
Beaucoup de nos concurrents se sont rapidement adaptés à la mondialisation en se protégeant pour gagner des parts de marché, comme les Etats-Unis, la Chine, le Japon ou encore la Corée du Sud. Le 25 mai, les listes Debout la France ! "Ni système, ni extrêmes" proposeront de redonner à la France la maîtrise de ses lois, de son budget, de sa monnaie et de ses frontières pour ne plus laisser sa politique industrielle entre les mains d'hommes politiques comme Michel Barnier qui ont depuis bien longtemps démontré toute leur myopie.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République