Comme l’avait dit en son temps le Président Mao-Sait-Tout, “être attaqué par l’ennemi est une bonne et non une mauvaise chose “.
Nous qui n’avons pas d’ennemis en France, mais seulement des adversaires politiques que nous ne renonçons pas à convaincre, nous étions néanmoins inquiets. Seul en effet le Syndicat (sic) de la Magistrature nous avait fait jusqu’alors l’honneur et l’avantage de nous placarder sur son “mur des cons.”
Certes, ce n’est pas rien, le Syndicat de la Magistrature, c’est tout de même un beau condensé de la pensée qu’une supposée élite intellectuelle-médiatique produit depuis trente ans, conduisant la France de succès en succès. Mais notre orgueil souffrait de ne pas bénéficier d’une promotion de meilleure importance.
Voici que “Le Point” vient combler cette angoisse en nous placardant à son tour dans son mur des cons à lui. Des mauvaises langues disent pourtant que “néocons” n’est pas ce que l’on croit, la formule voudrait faire référence aux néo-conservateurs américains. Ce serait faire injure à la finesse, à l’honnêteté et la culture politique des rédacteurs du “Point” que d’imaginer qu’ils aient pu mettre dans la même catégorie ceux qui ont voulu la guerre américaine en Irak et ceux qui s’y sont opposés, les partisans d’un néo-libéralisme endiablé et leurs adversaires, les promoteurs d’un monde sans frontières made in USA et ceux qui veulent la démocratie des nations.
Nous sommes donc soulagés, il n’y a bien qu’une seule interprétation possible : “néocons” veut bien dire nouveaux cons.
Il parait que nous dominons désormais le monde des médias ; nous sommes ravis de l’apprendre. Nous ne l’avions pas compris au vu de la rareté des comptes-rendus de nos positions et actions dans les colonnes du “Point”, comme dans celles de ses grands confrères de la presse écrite ou audio-visuelle. Mais c’est peut-être “Le Point” qui persiste comme les autres dans son erreur d’optique qui est de confondre la France des sommets avec son plus grand nombre.
Car ce n’est pas dans le petit monde qui se croit au-dessus de tout que nos idées sont majoritaires, c’est dans le pays. Une majorité des Françaises et de Français, qui font et qui veulent la France, n’en peut plus de la concurrence déloyale et du libéralisme tous azimut qui détruit les entreprises et l’emploi. Elle n’en peut plus de cette Union Européenne qui tue l’Europe en voulant tuer ses nations, seule base de la démocratie. Elle n’en peut plus de la déliquescence de l’action publique qui ne protège pas les citoyens. Elle n’en peut plus de l’insécurité. Elle n’en peut plus de l’immigration clandestine qui tue les pays d’origine et qu’on parque ici dans des ghettos sociaux. Elle n’en peut plus de l’idéologie de dame patronnesse et de ligue de vertu qui sert désormais de façade à une politique qui a organisé, UMP et PS confondus, la soumission à la mondialisation sauvage et au désastre social.
Elle ne veut pas pour autant des extrêmes, elle veut un changement démocratique, un véritable nouveau cap en France et en Europe qui soit digne de notre pays. Une majorité politique de rassemblement peut et doit s’exprimer.
“Le Point” peut compter sur nous ! Car c’est bien connu, Michel Audiard l’a immortalisé : “les cons, ça ose tout, c’est même à çà qu’on les reconnaît”.
François MORVAN
Vice-Président de DLR
