Le Conseil constitutionnel a validé dans son intégralité la réforme des règles de la présidentielle, notamment la fin de l’égalité des temps de parole des candidats.
Il invente un « motif d’intérêt général de clarté du débat électoral », pour justifier une rupture d’égalité jamais vue depuis la mise en place de l’élection présidentielle.
En quoi l’inégalité d’accès aux médias renforcerait-elle la clarté du débat électoral ?
L’égalité des temps de parole entre candidats à compter de la publication des parrainages assurait pourtant l’accès de tous à une information politique pluraliste et individualisée. 5 semaines d’égalité de temps de parole, tous les cinq ans, c’est encore trop pour ceux qui veulent verrouiller l’élection présidentielle.
Supprimer l’égalité des temps de parole revient à institutionnaliser le tripartisme en France et voler cette élection aux Français. Trois quarts des Français rejettent pourtant les trois partis qui monopolisent hors élection présidentielle le temps de parole dans les médias.
Alors que 20 millions d’électeurs se sont détournés des urnes aux dernières élections régionales, à l’ère du zapping médiatique permanent et de la dictature de l’instantané, alors que la fracture économique, sociale et politique entre nos concitoyens est critique, et que notre pays est confronté à une crise de confiance aigüe et inédite, cette décision est une erreur tragique.
J’appelle tous les journalistes républicains, attachés à une campagne présidentielle impartiale, à respecter pendant les 5 semaines l’égalité du temps de parole, pour permettre à chaque Français de voter en toute connaissance de cause.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Candidat à l’Election Présidentielle