Mayotte entame sa 3ème semaine de grève dans l’indifférence générale en métropole.
Ce bijou de l’océan indien a depuis de nombreuses années été délaissé par nos élites.
Sur la question mahoraise, Emmanuel Macron ne s’est, pour l’heure, illustré que sur le terrain des plaisanteries de mauvais goût sur les kwassa-kwassa ! Malheureusement, la situation ne prête pas à rire.
Derrière cette mauvaise blague, le Président de la République a pointé, au début de son quinquennat, un grave problème pour lequel il n’apporte aucune solution. Comme à son habitude, Emmanuel Macron privilégie les grands discours et les effets d’annonce à des réponses efficaces aux problèmes de nos compatriotes.
Je me suis rendu en février 2017 en déplacement sur l’île. J’ai ainsi pu constater que la situation était une véritable poudrière : d’un côté la pauvreté qui continue de croître, les tensions sociales qui explosent, de l’autre l’arrivée massive d’immigrés que l’île est incapable de loger, d’employer et d’assimiler. Comme en métropole, le Gouvernement reste muet face à l’immigration clandestine qui ne cesse de progresser.
J’avais lors de ma présence à Mayotte, proposé des mesures concrètes qui, sans épuiser le budget du pays, permettraient de régler la grande majorité des problèmes de Mayotte parmi lesquelles :
- Suspension du droit de sol afin d’éviter l’appel d’air actuel lié aux prestations sociales françaises ;
- Plan d’urgence et d’investissement de 300 millions d’euros afin de régler le problème de l’eau, des transports et des écoles par la construction des infrastructures nécessaires ;
- Le renforcement de moyens en matière de sécurité afin de maintenir l’ordre public sur l’île.
Conscient de la gravité de la situation, j’avais écrit au Président de la République François Hollande le 17 février 2017 afin de lancer un appel au secours sur la condition de nos compatriotes mahorais. Force est de constater qu’un an après, rien n’a changé et que l’état dans lequel se trouve Mayotte n’a fait qu’empirer.
J’en appelle aujourd’hui au Président de la République afin que les habitants du 101ème département français méritent enfin tout autant de considération que ceux des autres territoires de France.
Comme ceux qui l’ont précédé, Emmanuel Macron et son gouvernement continuent de témoigner de leurs mépris à l’égard de nos compatriotes de l’Outre-mer, dont je ne supporte plus qu’ils soient considérés comme des citoyens de seconde zone !
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Voir la lettre de Nicolas Dupont-Aignan à François Hollande :
http://www.debout-la-france.fr/sites/default/files/lettre_fh_17022017.pdf