24, c'est bien le nombre de victimes des règlements de comptes dans la région marseillaise depuis le début de l'année.
Hier soir le sang a coulé une nouvelle fois, un homme a été abattu d’un tir de fusil de chasse dans une rue habituellement calme de la cité phocéenne, mais située à proximité de la zone où deux jeunes hommes avaient déjà été tués le 1er novembre. Mais l’affaire ne s’arrête pas là, puisque ce meurtre a ensuite été suivi d'autres violences dans la nuit, qualifiées de "sanglantes" par le parquet.
Derrière ce drame se cache un constat d’impuissance des autorités judiciaires mais également de l’ensemble de la classe politique. Nicolas Sarkozy nous avait promis de faire de l’insécurité la priorité de son quinquennat mais il n’en fut rien. A la place ? Réductions d'effectifs dans la police, remises de peine automatiques, loi Dati qui exonère d’application les condamnés à des peines de prison de moins de deux ans. De l’autre côté, le gouvernement actuel ne semble pas avoir la volonté politique de lutter contre le crime organisé. Mme Taubira, symbole de ce laxisme, trouve toujours des circonstances atténuantes aux voyous lorsque Monsieur Valls, lui, s’agite devant les médias mais se heurte à la réalité : la lutte contre la délinquance ne se règle pas sur le terrain de la communication mais demande la mise en place d’une politique de sécurité publique courageuse.
Assez de bavardages et de communication, l’état de droit doit être restauré pour qu’enfin les lois de la République puissent s’appliquer partout, de Neuilly jusqu’aux quartiers nord de Marseille. Nos concitoyens méritent une mobilisation totale des services de l’Etat c’est pourquoi, à Debout la République nous revendiquons une tolérance zéro passant par la stricte application des peines de prison.
Norman CHARLES
Délégué National à l’Ordre Public