Hier encore, un homme et une femme ont perdu la vie dans une cité sensible de Marseille à la suite d'un règlement de compte. Celui-ci intervient quelques heures après la mort d'un gérant de discothèque, assassiné pour avoir refusé l'entrée à deux clients. Voilà le bilan accablant del'explosion de la délinquance et de la grande criminalité dans la cité phocéenne.
Alors que Claude Guéant se perd dans des déclarations électoralistes stériles et que François Hollande se distingue par une absence totale de propositions, c'est toute une ville qui subit de plein fouet les conséquences de la faillite des deux grands partis sur les questions de sécurité. En effet, le laxisme du PS n'a rien à envier à la politique-spectacle de Nicolas Sarkozy, dont la vacuité des déclarations ne pouvait masquer très longtemps les effets destructeurs de la diminution des effectifs de police.
Bien que la campagne présidentielle se perde dans l'instrumentalisation de petites phrases sans intérêt, il est grand temps de remettre de l'ordre là où il n'y en a plus dans notre pays. Candidat à la présidence de la République, je mettrai au coeur de mon projet politique la lutte contre l'insécurité croissante. Je passerai des paroles aux actes en alliant le recrutement de 10 000 fonctionnaires de police à une profonde réforme de la justice , supprimant notamment les remises de peine automatiques, afin que les délinquants effectuent rééllement leurs peines de prison. Or, cela n'est plus le cas depuis 2009, pour les peines de moins de deux ans de prison ferme.
Ainsi, le retour de l'ordre républicain ne sera pas issu d'une énième conférence de presse à Marseille comme semblent le penser Claude Guéant et Nicolas Sarkozy, ou encore d'une simple déclaration de bonnes intentions comme le croit François Hollande. La sécurité dans notre pays sera en revanche le produit d'une politique de fermeté et de moyens. En 2012, je proposerai cette politique.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne et candidat à la présidence de la République