Dans son discours sur l'île de Beauté, Marine Le Pen a semblé tendre la main aux indépendantistes corses, montrant le peu de cas qu'elle faisait de l'unité nationale pour gagner quelques voix.
Car la candidate du Front National, qui ne cesse de vanter l'unité de la République quand il s'agit de critiquer avec raison la montée des communautarismes et des intégrismes religieux – qu'elle réserve d'ailleurs souvent à l'Islam – ne semble plus craindre de promouvoir les régionalismes identitaires ni même de mettre sur le même plan l'hymne national et celui de l'une de nos régions.
Depuis toujours, l’œuvre de nos Rois puis de la République fut de rassembler tous les Français – quelques soient leurs régions puis leurs origines – derrière le drapeau de la Nation.
Comme gaulliste, je n'accepterai jamais que la France soit atteinte dans son unité comme le souhaite le Comité des Régions de l'Union Européenne et à présent, semble-t-il, le Front National.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne et candidat à la présidence de la République
PARIS, 18 mars 2012 (AFP) – Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la République à l'Elysée, a accusé dimanche Marine Le Pen de promouvoir l'identité corse et de faire "peu de cas de l'unité nationale pour gagner quelques voix", en faisant référence au meeting de la candidate du FN à Ajaccio.
Lors de cette réunion publique, écrit M. Dupont-Aignan dans un communiqué, "Marine Le Pen a semblé tendre la main aux indépendantistes corses, montrant le peu de cas qu'elle faisait de l'unité nationale pour gagner quelques voix".
Samedi, devant plusieurs centaines de personnes réunies à Ajaccio, Mme Le Pen a salué "les valeurs de la Corse qui a su préserver sa forte identité pour ne pas sombrer dans une uniformité mondialiste". Elle a achevé son discours en entonnant la Marseillaise, mais aussi l'hymne corse.
Pour M. Dupont-Aignan, la chef du parti d'extrême droite, "qui ne cesse de vanter l'unité de la République quand il s'agit de critiquer avec raison la montée des communautarismes et des intégrismes religieux -qu'elle réserve d'ailleurs souvent à l'islam-, ne semble plus craindre de promouvoir les régionalismes identitaires ni même de mettre sur le même plan l'hymne national et celui de l'une de nos régions".
"Comme gaulliste, je n'accepterai jamais que la France soit atteinte dans son unité comme le souhaite le comité des régions de l'Union européenne et à présent, semble-t-il, le Front National", conclut le député de l'Essonne (ex-UMP).