Le passage de Manuel Valls sur TF1 a montré un Premier ministre qui veut faire croire à nos concitoyens un changement qui n’arrivera pas. Manuel Valls veut manipuler l’opinion mais les Français ne seront pas dupes. Constatant l’échec de l’Union européenne, en parlant d’une Europe passoire éloignée des peuples, Manuel Valls ne remet étonnamment pas en cause une seule fois les traités qu’il a toujours défendu. Avant chaque élection européenne, le Parti socialiste est un habitué des promesses sans lendemain. Les Français l’ont très bien compris.
En réduisant le scrutin du 25 mai à un seul choix entre M. Schulz et M. Juncker, le Premier ministre oublie un peu vite que les votes du PPE (groupe auquel est affilié à l’UMP) et du S&D (groupe auquel appartient le Parti socialiste) ont convergé en 2012 sur les textes finaux dans 94,74% des cas. Ce faux choix entre deux promoteurs d’une même politique est le carburant de l’abstention, quoiqu’en dise Manuel Valls. Le caractère anti-démocratique de l'Union européenne est inhérent à la construction même de cette bureaucratie qui nous gouverne au mépris de la volonté des peuples. Critiquant avec justesse l’euro fort, Manuel Valls en fait ne propose absolument pas une stratégie claire pour sortir du carcan de la monnaie unique et redonner de l’air aux entreprises.
De même, lorsqu’il vante les coopérations entre Etats, le Premier ministre fait semblant de ne pas savoir qu'Ariane et Airbus n'ont rien à voir avec Bruxelles, et que ce dernier n'a pas fait émerger un grand projet depuis Ariane et Airbus. La France ne pourra être forte dans la mondialisation que si elle retrouve sa liberté : la maîtrise de ses lois, de son budget, de sa monnaie et de ses frontières. Tout le contraire de ce que veut Manuel Valls, vantant une monde « ouvert » synonyme de jungle et de nivellement social par le bas pour nos concitoyens.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République