Manuel Valls a déploré ce midi le manque de réaction de la Commission européenne, l’accusant de “faire trop peu ou trop tard” pour résoudre la crise agricole.
Cette situation était prévisible. Nos gouvernants ont donné tous les pouvoirs aux institutions européennes, et doivent aujourd’hui négocier constamment avec ce tribunal de technocrates non-élus, incompétents, déconnectés des réalités des concitoyens.
Asphyxiés par des charges sociales trop lourdes, nos agriculteurs se trouvent démunis face à la distorsion de concurrence au sein de l’Union européenne de pays qui utilisent les travailleurs détachés afin de pratiquer un dumping social et fiscal inacceptable. La suppression des prix garantis et des quotas par pays a favorisé les importations étrangères et a déstabilisé toutes les filières.
Face aux cours très bas qui assèchent leurs trésoreries et entrainent la faillite d’exploitations agricoles, nous savons ce qu’il faut faire : réguler le marché, mettre fin à la concurrence déloyale et imposer la préférence communautaire.
Tout ce que refuse la Commission européenne, préférant négocier de façon opaque le TAFTA, ouvrant la porte au démantèlement de nos normes de sécurité, sanitaires et environnementales.
Le choix est désormais clair pour M. Valls : la soumission à l’Union européenne ou la sauvegarde de notre agriculture.
Attendre de la Commission européenne qu’elle règle nos problèmes est au mieux de la naïveté, au pire de l’irresponsabilité.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France